Domaine de Pissedru
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Demeure Familiale de Dame Artemisia et Messire Moorcock- royaumes renaissants
 
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 Les histoires de Maitre Moor

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artemisia

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MessageSujet: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeMer 7 Jan - 16:20

Moorcock se sentait bien dans cette nouvelle ville. Il avait de nouveaux amis, sa douce était venu le rejoindre et même s'il ne se voyait pas beaucoup, le seul fait de la savoir à ses cotés le rendait heureux. Et quand il était heureux, Moorcock laissait un peu ses blés et sa farine de coté pour s'adonner à sa passion : les mots !
Trés tôt, alors que son mentor, le padre juan, lui apprenait à lire, il avait su que l'on pouvait jouer avec les mots. En faire de jolis phrases mais surtout leur donner des couleurs et des formes qui faisaient réver.
Il avait donc, depuis sa plus tendre enfance, laissé son imagination courrir au fil des mots et c'est, tout naturellement, qu'il était devenu conteur.
Quand il était heureux, il prenait ses histoires sous son bras, s'asseyait sur un banc de la ville et les racontait au hasard des passants qui, parfois, s'arretaient, l'écoutaient et même enchainaient sur une autre histoire. Bien sui, cela créait parfois un petit attroupement mais il avait appris que même la maréchaussée était friande d'histoire.
Ce jour là, donc, il était heureux et il n'eut pas à aller bien loin, en débouchant de la rue d'Espagne pour trouver un lieu propice : Le Marché !
Il s'assit devant un étal de fruits ( les odeurs l'inspiraient^^) et commença son histoire...
Il était une fois…
Il y a très, très longtemps
Alors que l’homme n’avait pas encore choisi
Entre le Bien et le Mal,
Un jeune chevalier intrépide
Qui défiait la Mort.
Il se jetait à corps et âme dans des batailles
Perdu d’avance,
Prenait des risques insensés,
Et s’en sortait toujours sans une égratignure.
Il quittait alors les lieux en riant de la Mort
Et continuait son chemin.
La Mort ne sachant plus que faire
Pour se saisir du Chevalier
Fit appel à son Maitre,
Celui dont le Nom ne se prononce pas !
« Sois Patiente» lui dit le Maitre,
Il viendra bien à toi un jour !
« Mais il se moque de moi, Maître
Et ne reconnaît pas votre Puissance !
« Il se moque ?! Eh bien rassure toi, lui dit le Maitre,
Je connais la faiblesse de l’homme !
Il fit venir à lui la plus belle de ses servantes
Une brune aux yeux de braises et
Lui dit :
« Va séduire l’homme et mène le vers
La Mort ! »


Il s'arreta un instant avant de reprendre




Solore était en train de choisir quelques fruits pour le repas du soir, lorsqu'elle entendit un homme parler. Surprise, elle crut quil s'adressait à elle et relevant la tête allait lui demander de répéter ce qu'il venait de lui dire. Mais l'homme ne la regardait pas et elle prêta donc plus attention à ce qu'il disait ... Elle mis quelques minutes à comprendre :

- Un conteur, murmura t-elle en souriant.

Elle repensa aux soirées aux "Quatre vents" , la maison de Chia ... Comme cela paraissait loin maintenant. Elle contint l'émotion qui la submergeait et subjuguée par la voix, reposa les fruits choisi et s'approcha de l'homme. Celui-ci était assis à même le sol. Elle l'observa quelques courts instants et attentive à l'histoire, fut surprise de l'entendre s'arrêter.

- Je vous en prie, continuez !


Moorcock avait soufflé, juste une seconde, le temps de poser sa voix.
Pour un conteur, le rythme de la voix faisait autant que l'histoire.
Il reprit son histoire. Il se rappela qu'elle était la première qu'il avait écrit, il ya longtemps.

La servante, intimidée, bredouilla :
« Maître, l’homme est rusé !
comment vais-je m’y prendre ? »
« Je vais donc de donner quelques pouvoirs
pour le vaincre. » lui dit le Maître agacé.
« Tu ne craindras pas le feu, ni les armes,
Et Tu pourra saisir ses desseins à l’avance. »
Va maintenant et ne me déçois pas !
La servante ne perdit pas un instant et choisit
Un petit village où, grâce à son nouveau pouvoir,
Elle savait que le Chevalier passerait.
Elle avait tendu un drap noir à la porte d’une masure
Pour l’attirer.
Lorsqu’il franchit le seuil, ce fut le choc !
Il était beau comme un soleil
Ses boucles blondes tombaient sur de larges épaules
Et son torse massif était une invite à la caresse.
Elle était la plus belle des villageoises qu’il avait vu,
Pour elle, il était prés à capituler et se rendre à La Mort.
Mais l’Amour est souvent le plus fort
Et ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre.
Le Maître, qui observait la scène, en fut tout retourné.
« Ah, c’est comme ça que tu me trahis, rugit il !!! »
Je te maudis, pauvre femme !
Je te condamne à errer par les routes sans jamais te fixer !
Je te condamne à ne jamais aimer ou être aimée !
Et tu porteras un nom qui fera fuir les honnêtes gens !

C’est ainsi que la Bohèmienne parcourre nos Royaumes
Quant au chevalier, aux dernières nouvelles,
il court toujours à sa recherche avec la Mort à ses trousses


Sa voix se tut et il releva la tête.


Moorcock ne comprenait pas cette frénésie qui poussait les êtres à toujours aller plus vite, courrir après quelque chose, chercher encore a gagner du temps.
Lui, il lui suffisait de s'asseoir un instant pour que son imagination file aussi vite que le vent.
Raconter des histoires était en fait le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour la ralentir.

Il reprit son souffle, ferma les yeux et commenca une nouvelle histoire :

Il était une fois …
Une contrée fort lointaine
Peuplée de bêtes sauvages
Et de tributs hostiles,
Où les jeunes hommes devaient
Pour devenir de vrais chasseurs
Subir un rite initiatique.
N’bango savait que demain ce serait son tour.
Il avait peur
Non pas des épreuves
Qu’on lui demanderait de réussir
Mais justement
D’échouer, de ne pas être prêt,
De décevoir son clan et de déshonorer sa famille.
Son pére vint le voir ce soir là et lui dit :
Tu es fort, mon fils, je te sais prêt !
Et cela rajouta encore à la peur de N’Bango.

Au petit matin, le chef du village fit mander N’Bango.
Te voilà, lui dit il, à l’aube d’une vie d’homme
Mais il te faut passer les épreuves !
« Je suis prêt, dit N’bango, qui n’en était pas sûr. »
Tu devras passer une nuit dans le village des morts,
Tu devras combattre le félin et ramener une femme au village !
Prends une lance et un foulard et Va !

N’bango s’enfonce dans la forêt tous le jour ,
Il connaît le Village des morts,
Son père lui en a longtemps parlé
Seuls les prétendants peuvent y entrer
Et certains n’en sont pas repartis !
Alors que la nuit tombe il voit les petites cases
Abandonnées.
Pas un bruit, pas un chien errant, le chant des oiseaux s’est tût.
Il entre dans le village sans bruit
Choisit une case et entre dans le noir.

Il s’allonge sur le sol en terre battue au milieu de la case vide.
Seul, un bouclier en peau de zèbre orne la pièce.
Il est fatigué et s’endort rapidement.
A peine eut il fermé les yeux qu’un grand guerrier lui apparaît.
Il lui lance un regard féroce et lui dit :
« Que fais tu dans ma case ? Tu ne sais pas qui je suis ? Tu n’as donc pas peur ? »
N’bango est terrorisé. Il hoche la tête d’abord de gauche à droite, puis rapidement de bas en haut. Il ne peut parler et s’attend à mourir.
« Je suis le plus grand chasseur de ce village ! lui dit l’apparition
La peur, comme la force, fait partie du courage.
Tu es courageux d’être venu en ce lieu mais tu ne dois jamais montrer ta peur. »
Après ces mots, dans un grand éclat de rire, le guerrier lève sa lance vers N’Bango et
Disparaît dans le souffle du vent !

Aprés avoir fait une courte pause, Moorcock repris :

N’Bango se reveille en sursaut et regarde autour de lui où a pu se planter la lance.
Sa lance est doucement appuyée contre son flanc.
Il se lève et sort de la case encore troublé par son rêve.
Il fait nuit et il a peu dormi
Il se dirige vers la case la plus au sud du village et entre.
Elle est vide, elle aussi, simplement ornée d’un masque démoniaque.
Il s’endort rapidement
Le visage fripé d’un vieil homme lui apparaît soudain.
Un sourire sans dentition accueille N’bango.
Que fais tu dans ma case ? Tu ne sais pas qui je suis ? lui crie le visage sans age.
« Je me reposais, dit N’bango, qui se souvient de la leçon du guerrier.
Et je ne sais pas qui vous êtes ! rajoute il en se saisissant de sa lance. »
« Je suis le sage du village, dit le sourire, et j’ai vu passer de nombreux hommes
Qui confondaient courage et folie.
Méfie toi de ton courage, il peut te jouer des tours,
Prends le temps d’observer avant de combattre
Et tu vivras aussi vieux que moi ! »
poursuit le visage qui s’évapore dans la nuit.
N’bango se réveille un fois de plus et sort de la case.
Le jour ne s’est pas encore levé et il doit rester dans le village.
Il n’ose plus entrer dans les cases et s’endort au pied d’un arbre.
Alors, une splendide créature lui apparaît
Elle a la peau cuivrée des tribus du Nord et ses jambes sont deux lianes.
Que fais tu prés de mon arbre, lui dit elle avec un sourire enjôleur ?
Tu viens chercher l’Amour comme tous ceux qui mon prise contre cet arbre ?
N’Bango est intimidé et répond non de la tête.
« Tu fais bien, lui lance la superbe femme, car l’Amour ne se cherche pas
Tu le trouveras au détour d’un chemin, si tu as de la chance !
Elle se penche alors pour l’embrasser goulûment et…
N’Bango se réveille un peu tôt à son goût !
Le jour se lève enfin et il reprend sa route
Heureux d’avoir passer la première épreuve.
Il marche longtemps dans la forêt et
Soudain entend un feulement suivi d’un cri !
Il suit en courant le cri qui persiste
Et voit une panthère prête à dévorer une jeune et jolie jeune fille.
Il lève sa lance pour transpercer l’animal,
Se souvient du conseil du sage
Et observe la scène.
Au creux d’un arbre, deux chatons miaulent.
La jeune fille se tient entre eux et leur mère.
« Ne criez plus, dit il alors à la jeune fille, écartez vous doucement de l’arbre
Et surtout, ne cessez pas de la regarder ! »
Surprise d’entendre un voix d’homme à son secours
La jeune fille se tait et fait ce qu’il lui demande.
Tout se passe comme prévu
La panthère va rejoindre ses petits en lançant des feulements
Et la jeune fille disparaît au bras de son sauveur.
« Vous avez un bien joli foulard, lui dit elle
Accroché à son cou, c’est ma couleur préférée. »
Ils se regardèrent et…
c’est ainsi que N’Bango réussit son initiation
En comprenant que trois choses dominent la vie d’un homme.
Le courage, La sagesse et L’Amour .
Quant au foulard bleu, il est encore porté par les filles de
N’bango. Là bas, au fond de la forêt.



Moorcock achevait son histoire en esperant que les bayonnais sauraient s'en inspirer.


Epson venait d'arriver sur le marché quand elle entendit une voix qu' elle connaissait. Elle vit Moo devant l'étalage de fruits en train de narrer une de ses histoires, elle ne put résister à écouter, juste par curiosité et aussi parce qu'elle aimait bien les contes.Elle s'adossa à un arbre près d un étalage de légumes et ferma les yeux, pour mieux écouter et ne pas être diverti par les vas et vient des personnes qui s 'empressent d acheter au lieu de prendre le temps d 'écouter ces magnifique contes.
Une fois terminé elle attendit voir s il en avait une autre, elle ne s'en lassait pas et puis elle n'avait rien d' autre à faire puisqu'elle n' avait plus de travail dans son échoppe.











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artemisia

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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeMer 7 Jan - 16:23

Moorcock venait d'achever sa seconde histoire. Generalement, il ne pretait pas attention aux va et vient autour de lui et restait plongé dans ses aventures mais il sentit un regard appuyé sur lui et leva la tête.

Dame Epson ! Quelle joie de vous revoir ! Mes histoires vous interresseraient elles ? Il sourit à la Tisserande qui semblait toutefois perturbée.
Il venait de decider de lui dedier son prochain conte pour lui remonter le moral et le lui dit :
Peut être que ce conte vous donnera un peu de baume au coeur, je vous le dédie !

Il racla sa gorge et entama une nouvelle histoire...

Il était une fois...
Dans une lointaine contrée au coeur du désert
Une ville balayée par les sables qui recelait en son coeur
deux joyaux !
Un frais et luxuriant oasis où venaient s'abreuver les nomades de la région et...Yasmina dont la beauté n'avait d'égal que son amour pour
Ishmael, un jeune et sans nul doute le plus talentueux tisserand du souk.
Ils vivaient leur amour sans nuage sans se douter que le fourbe Hachar qui venait leur rendre visite de temps en temps sous prétexte de faire commerce de tapis buvait des yeux Yasmina et la voulait sienne.
N'y tenant plus, Hachar organisa soigneusement l'enlèvement de Yasmina et la fit enfermer dans une de ces geôles où il venait, secrètement, l'observer se réjouissant pour l'instant de ce seul plaisir.
La disparition de son épouse avait rendu fou Ishmael. Il savait la beauté de Yasmina et connaissait aussi le prix de cette beauté sur les marchés aux esclaves d'Ispahan ou d'Ismir.
Il ne savait que faire. Il aurait seller un cheval dans l'heure s'il savait où la retrouver !
Un de ses amis, devant son désespoir, lui dit :
Va voir Hachar, il est riche et te tiens en grande estime, il pourra t'aider !
Dans son chagrin, Ishmael avait oublié le vieil homme !
Tu as raison, ami, je vais de ce pas le trouver.
Il se présenta donc au seuil de la somptueuse villa d'Hachar, frappa à la porte ciselé d'or et lança au garde qui ouvrait :
Je veux voir ton maitre ! Dis lui qu'Ishmael a besoin de son aide !

Hachar attendait depuis plusieurs jours la visite du tisseran et le reçu avec le sourire
Que voulez vous mon ami ?
Comment vous ne savez pas ? balbutia Ishmael
Quoi donc, vous m'inquiétez mon ami ?
Ils ont enlevé Yasmina ! Ma perle,mon océan, il me l'ont enlevée !
Que me dis tu là, Yasmina ? feint le fourbe Hachar
Nous la retrouverons, je te le jure, retourne chez toi et calme toi. Je viendrai personnellement te porter des nouvelles !
Bien sur, le pauvre Ishmael dut attendre plusieurs jours avant d'avoir des nouvelles de sa belle.
Hachar vint le trouver et lui dit, l'air peiné mais jubilant intérieurement :
"Ce sont de terribles marchands d'esclaves qui la détiennent !
Ishmael s'effondra en apprenant la terrible nouvelle qu'il attendait plus ou moins.
Que faire, dit il au vieil homme fourbe ?
Il demande une somme considérable pour son échange ! répondit le monstre.
Une somme que je n'ai pas !
Ishmael, désespéré, proposa :
Je tisserai jour et nuit pour eux, ferai ma plus belle création, un tapis merveilleux, si doux que marcher dessus sera comme flotter sur un nuage !
C'est une idée ! lui répondit Hachar qui savait le temps qu'il faudrait pour tisser ce genre de tapis et surtout qui pourrait toujours dire que le tapis avait déplu aux ravisseurs !

Il fit une pause et verifia, amusé, si Dame Epson suivait.

Epson fut surprise d entendre Moo dire son nom,elle ouvrit les yeux , le soleil l éblouie et lui fit perdre deux secondes la vue.Elle plissa les yeux pour s'adapter a la luminosité et esquissa un large sourire en regardant le conteur.
Elle lui fit un signe de la main et rougit en entendant ses dernières phrases, elle n osa rien dire, regarda autour d 'elle et vit que les villageois vacaientt a leur occupations . Quel dommage pour eux de ne pas écouter ces contes si fantastique qui avait l art de la rendre heureuse.
Elle posa son épaule contre l arbre et fit un clin d'oeil à Moo, l air de lui dire qu'elle était prête a écouter une autre histoire, puis elle ferma les yeux et écouta religieusement.
Quand il s'arreta, elle ouvrit les yeux d un air étonné et lui dit d' une voix à peine audible:

vite,vite,vite,je veux savoir la suite s'il vous plait.

Elle fit une moue tristounette pour qu'il recommence la lecture de ce conte, si passionnant.




Dame Epson était charmante et le clin d'oeil qu'elle fit pour inviter le conteur à poursuivre était la preuve qu'elle avait en plus de l'humour.
Moorcock poursuivit :

Vous croyez qu'ils accepteraient ? Oh, mon sauveur, je vous serai éternellement reconnaissant !
Hachar s'en fut rejoindre sa prisonnière avec la promesse faite à Ishmael d'insister auprès des ravisseurs.
Ainsi, chaque jour et chaque nuit, pendant de longs mois, Ishmael tissa le plus beau des tapis. Des rois auraient donnés leur propre fille pour pouvoir le fouler. Et chaque jour, et chaque nuit, Ishmael pleurait en tissant . Il pleurait des larmes d'amour pour sa belle et les petites gouttelettes tombaient en pluie fine sur le tapis et le rendait plus beau encore, lui donnant des reflets irisés !
Un jour, enfin, il fit dire à Hachar que son chef d'oeuvre était terminé.
J'espère qu'elle est encore vivante, lui dit le vieil homme qui se délectait d'avance de contraindre la belle à se donner à lui sur une telle couche digne d'un prince.
Ne parlez pas de malheur, susurra Ishmael qui ressemblait maintenant à un cadavre pour avoir tissé sans relâche.
Hachar, de retour en sa demeure, fit rouler le tapis devant son trône et demanda à ce qu'on amène Yasmina !
Il était temps de passer aux choses sérieuses !
Yasmina qui vivait recluse depuis de longs mois était soulagé de sortir de sa geôle et lorsqu'elle vit Hachar au loin qui l'attendait en fut surprise.
Comment ! Vous ?
Hachar eclata d'un rire tonitruant et dit :
Oui ma belle tu sera à moi pour toujours
Regarde ce que ton idiot de mari à tisser pour moi croyant que je te relâcherais !
De la belle ouvrage, il est vrai !
Et il continua à rire
Yasmina était furieuse et aurait volontiers arraché les yeux d'Hachar si elle n'avait les mains liées derrière le dos.
[/i]Approche ! lui dit le fourbe
Allez, viens plus prés !
Yasmina sentit la pointe acérée d'une lance qui la poussait vers l'abjecte. Elle se serait volontiers laissée transpercer mais espérait encore revoir Ishmael.
Elle avança d'un pas, puis un autre et se trouva sur le tapis d'Ishmael.

Alors, reconnaissant celle pour laquelle tant de larmes avaient été versées, le tapis fremit, trembla, ces fils d'ors se mirent à étinceler et il se souleva légèrement, décolla d'un coup, renversant au passage Hachar et ses gardes, pour rejoindre les cieux et revenir vers la maison d'Ishmael. Yasmina était restée fière et droite sur le tapis de son homme.

Et c'est ainsi que les tapis volants firent leurs apparitions.
On peut encore en voir qui transportent leurs maîtres tendrement enlacés.


Moorcock sourit à son auditrice en terminant son histoire.

Epson sourit puis ne put s'empêcher d'applaudir tellement l'histoire l'avait captivée. Elle s'approcha de Moo.

- Merci pour ce moment si agréable. J'aimerais savoir s'il vous arrive souvent de venir sur le marché pour conter vos histoires, car j'aimerais bien être là pour les écouter.

Elle repensa au tapis volant et se demanda si cela pouvait exister sur le marché. Elle eut un sourire espiègle en regardant le conteur.


Moorcock venait d'achever sa seconde histoire. Generalement, il ne pretait pas attention aux va et vient autour de lui et restait plongé dans ses aventures mais il sentit un regard appuyé sur lui et leva la tête.

Dame Epson ! Quelle joie de vous revoir ! Mes histoires vous interresseraient elles ? Il sourit à la Tisserande qui semblait toutefois perturbée.
Il venait de decider de lui dedier son prochain conte pour lui remonter le moral et le lui dit :
Peut être que ce conte vous donnera un peu de baume au coeur, je vous le dédie !

Il racla sa gorge et entama une nouvelle histoire...

Il était une fois...
Dans une lointaine contrée au coeur du désert
Une ville balayée par les sables qui recelait en son coeur
deux joyaux !
Un frais et luxuriant oasis où venaient s'abreuver les nomades de la région et...Yasmina dont la beauté n'avait d'égal que son amour pour
Ishmael, un jeune et sans nul doute le plus talentueux tisserand du souk.
Ils vivaient leur amour sans nuage sans se douter que le fourbe Hachar qui venait leur rendre visite de temps en temps sous prétexte de faire commerce de tapis buvait des yeux Yasmina et la voulait sienne.
N'y tenant plus, Hachar organisa soigneusement l'enlèvement de Yasmina et la fit enfermer dans une de ces geôles où il venait, secrètement, l'observer se réjouissant pour l'instant de ce seul plaisir.
La disparition de son épouse avait rendu fou Ishmael. Il savait la beauté de Yasmina et connaissait aussi le prix de cette beauté sur les marchés aux esclaves d'Ispahan ou d'Ismir.
Il ne savait que faire. Il aurait seller un cheval dans l'heure s'il savait où la retrouver !
Un de ses amis, devant son désespoir, lui dit :
Va voir Hachar, il est riche et te tiens en grande estime, il pourra t'aider !
Dans son chagrin, Ishmael avait oublié le vieil homme !
Tu as raison, ami, je vais de ce pas le trouver.
Il se présenta donc au seuil de la somptueuse villa d'Hachar, frappa à la porte ciselé d'or et lança au garde qui ouvrait :
Je veux voir ton maitre ! Dis lui qu'Ishmael a besoin de son aide !

Hachar attendait depuis plusieurs jours la visite du tisseran et le reçu avec le sourire
Que voulez vous mon ami ?
Comment vous ne savez pas ? balbutia Ishmael
Quoi donc, vous m'inquiétez mon ami ?
Ils ont enlevé Yasmina ! Ma perle,mon océan, il me l'ont enlevée !
Que me dis tu là, Yasmina ? feint le fourbe Hachar
Nous la retrouverons, je te le jure, retourne chez toi et calme toi. Je viendrai personnellement te porter des nouvelles !
Bien sur, le pauvre Ishmael dut attendre plusieurs jours avant d'avoir des nouvelles de sa belle.
Hachar vint le trouver et lui dit, l'air peiné mais jubilant intérieurement :
"Ce sont de terribles marchands d'esclaves qui la détiennent !
Ishmael s'effondra en apprenant la terrible nouvelle qu'il attendait plus ou moins.
Que faire, dit il au vieil homme fourbe ?
Il demande une somme considérable pour son échange ! répondit le monstre.
Une somme que je n'ai pas !
Ishmael, désespéré, proposa :
Je tisserai jour et nuit pour eux, ferai ma plus belle création, un tapis merveilleux, si doux que marcher dessus sera comme flotter sur un nuage !
C'est une idée ! lui répondit Hachar qui savait le temps qu'il faudrait pour tisser ce genre de tapis et surtout qui pourrait toujours dire que le tapis avait déplu aux ravisseurs !

Il fit une pause et verifia, amusé, si Dame Epson suivait.

Epson fut surprise d entendre Moo dire son nom,elle ouvrit les yeux , le soleil l éblouie et lui fit perdre deux secondes la vue.Elle plissa les yeux pour s'adapter a la luminosité et esquissa un large sourire en regardant le conteur.
Elle lui fit un signe de la main et rougit en entendant ses dernières phrases, elle n osa rien dire, regarda autour d 'elle et vit que les villageois vacaientt a leur occupations . Quel dommage pour eux de ne pas écouter ces contes si fantastique qui avait l art de la rendre heureuse.
Elle posa son épaule contre l arbre et fit un clin d'oeil à Moo, l air de lui dire qu'elle était prête a écouter une autre histoire, puis elle ferma les yeux et écouta religieusement.
Quand il s'arreta, elle ouvrit les yeux d un air étonné et lui dit d' une voix à peine audible:

vite,vite,vite,je veux savoir la suite s'il vous plait.

Elle fit une moue tristounette pour qu'il recommence la lecture de ce conte, si passionnant.

Moorcock sourit en entendant les applaudissements de Dame Epson. Il ne méritait pas une telle manifestation de remerciements. Finalement, ce n'était que des mots qu'il agençait et qui prenaient des formes plaisantes.

Oh, disons que je viens en ce lieu aussi souvent que je peux mais si vous m'assurez que j'aurai à chaque histoire un auditoire aussi séduisant et attentif, je peux y venir tous les jours aprés ma recolte de farine?

Le sourire de Dame Epson était une promesse de reussite dans son initiative de ravir les bayonnais avec ses histoires et il l'en remercia en retour en se fendant d'un sourire.
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artemisia

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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeMer 7 Jan - 16:25

Quelques jours avaient coulés sur les bord de la nive et Moorcock n'avait pu revenir sur le perron du Marché s'asseoir et conter une de ses histoires. Il revint donc avec le secret espoir d'attirer cette fois plus de monde et de pouvoir enchanter les ames des petits et des grands. L'histoire qu'il avait choisit devrait plaire aux enfants, ils y en avaient beaucoup accrochés aux robes de leurs mères occupées à faire leurs courses et il comptait sur eux pour retenir l'attention des parents. S'evader un peu des soucis quotidiens, n'était il pas là pour les aider à le faire ?

Il s'assit confortablement et commença son histoire...

Il était une fois,
Dans un royaume à l'Est de l'Océan, une jeune princesse qui se prenommait étoile. Ses parents lui avaient donné ce nom parce qu'eux même s'étaient aimé souvent à la belle étoile, échappant aux contraintes du chateau et aux sollicitations des courtisans.
Etoile était une jeune fille triste, et son père, veuf depuis peu, pensait que la mort de son épouse ne ferait rien pour eclairer le visage de sa fille, ravissant de surcroit. Il décida donc de l'occuper. Las, les cours de poteries, les ateliers de tissage, les heures passées en cuisine ne firent rien pour oter du coeur de sa fille, une mélancolie qui semblait avoir fait son nid en son sein et ne jamais le quitter. Etoile avait pourtant beaucoup d'imagination, elle ne cessait de conter des histoires de chevalier à son père, où les dragons volants enlevaient de jeunes princesses.
Le roy sut alors comment divertir sa fille. Il ne fallait d'ailleurs pas trainer, les fêtes de noel approchaient et il n'aurait pu supporter de la voir se morfondre alors que ses gens festoyaient.
Il la convoqua un matin dans la grande salle du Trone et lui dit :
Ma fille, je vais te confier une Mission !
Une flamme eclaira le regard d'Etoile.

Apres une courte pause qui lui permit de voir si quelque intérêt brillait dans les yeux des badauds, Moorcock repris :

Une mission ? L’imagination d’Etoile fit le reste.
Devrais je chevaucher à travers le pays à la recherche d’une mystérieuse preuve de l’existence du Père Noël ? Devrais je trouver son antre et traverser les mers glacées ? Dis moi vite, père, de quelle mission s’agit il ?
Le vieux roi sourit devant l’excitation de sa fille. Chacun de ses traits lui rappelait sa défunte mère, la reine.
Non pas, ma douce, tu ne chevaucheras pas ! Tu te contenteras de marcher pour la quête que je vais te confier, dit il malicieusement.
Marcher ? Le visage d’Etoile se renferma.
Oui, parce qu’il va te falloir trouver le secret de Noël !
Le secret de Noël ? A cet instant précis, Etoile se mit à douter de la présence d’esprit de son père. Mais, père, Noël n’a pas de secret ?
Que tu crois, ma fille ! Je connais ce secret depuis bien longtemps, avant même ta naissance mais il semble qu’il ne te faille le découvrir pour t’enlever cette mélancolie qui te ronge.
Alors, parcours la ville, interroge les gens, et reviens avec le secret de Noël !
Le roi avait pris sa voix grave, celle qu’il utilisait quand il ordonnait à ses hommes d’armes de partir en croisade. Ce genre de voix a laquelle on ne résiste pas !
Voilà donc Etoile partie dans les rues du village au pied du château.

Le secret de Noël, le secret de Noël, comment le trouver ? se demandait Etoile en marchant.
Elle se rappelait les derniers mots de son père alors qu’elle franchissait la grande herse : Et n’oublie pas, ma douce, tu ne le trouveras pas partout !
En effet, les premières personnes qu’elle croisât dans le village semblaient ignorantes. Un secret ? Ben, ma p’tite dame, s’il y en avait un, ça se saurait ! lui avait lancé un marchand ambulant.
Un secret de Noël, c’est peut être que ce jour là on cache les cadeaux ? avait ajouté une vendeuse de fruits.
Décidément, les villageois manquait d’imagination, se dit elle.
C’est à ce moment là qu’elle vit la fontaine à l’enfant, appelée comme ça parce que la statue d’une mère portant son enfant la surplombait. Elle s’approcha de l’eau chantante et vit les pièces qui jouaient avec le reflet cristallin.
Elle eut soudain une idée.


Hida se promenait comme à son habitude un peu partout en ville, rêveusement elle arpentait les rues à la recherche d'endroits étranges ou agréable.
Elle était à se moment là en train de courir après un poulet qu'elle avait rencontré lors de sa balade et qui elle en était sûr avait était témoin de sa fameuse théorie de "Mouty volant".
La bestiole, terrifié, bousculait tout sur son passage, mais elle ne lâchait pas sa prise !
Cela devait faire des heures qu'elle lui courait après et elle commençait a être a bout de souffle.
Elle prenait un peu de repos et désespéré d'attraper le poulet qui filait aussi vite qu'il le pouvait loin devant elle, quand elle entendu une voix familière.
Elle reconnu la voix de Moor et se posa pour écouter l'histoire en cour.


Diabolique avait entendu son amie Epson lui vantait les mérites du conteur du marché. Aussi, la jeune femme se décida-t-elle à s'en rendre compte par elle-même. Elle aussi, elle avait quelques dons pour écrire. Même si elle préférait les poèmes aux longues histoires, elle se débrouillait assez bien dans ce domaine.

Arrivée sur le marché, elle entendit l'homme qui avait commencé un nouveau conte. N'ayant pas entendu le début, elle fut un peu frustrée mais attendit tout de même la suite.
_________________




Moorcock avait bien remarqué que quelques jeunes femmes s'attardaient pour l'ecouter et il les salua d'un sourire en reprenant son histoire. Il y avait même le mouty, ce cher mouty, attentif et seduit. Il le regarda et lui fit comprendre, d'un hochement de tête, que sa présence lui faisait du bien.

« Dis moi, fontaine, connais tu le secret de Noël ? dit elle en souriant. »
L’eau frissonna et elle entendit un léger murmure, juste un souffle qui portait des mots. Elle tendit l’oreille. Ces mots disaient : « Le secret de Noël est aussi vieux que la source qui m’alimente. Il fait courir les enfants le long des rivières et des torrents. Il donne la force au pêcheur quand il tire de moi de quoi nourrir sa famille. »

Etoile était perplexe. Aussi vieux que l’eau ? Des enfants qui courent ? Un pécheur ?
Elle poursuivit son chemin et se trouva rapidement sur la place aux fleurs.
Les azalées, les gerberas et surtout les roses donnaient à la place un aspect merveilleux de jardin magique. Son odeur embaumait la ville et, les jours de forte brise, elle venait chatouiller ses narines jusqu’en haut de sa tour.
Elle s’approcha d’une rose rouge, la sentit et murmura :
« Dis moi, belle rose, connais tu le Secret de Noël ? »
Elle attendit, grisée par les parfums, et elle cru entendre, porté par les effluves, ces mots :
« Le Secret de Noël est aussi vieux que la Terre qui me nourrit. Il fait se pencher sur moi bon nombre de villageois alors même qu’ils l’ignorent. Il a une senteur plus douce que le plus doux de mes parfums »

Etoile avait la tête qui tournait et mit cela sur le compte des effluves.
Plus vieux que la Terre ? Un doux parfum ?
Elle manquait de renseignements. Il lui fallait poursuivre sa quête.
Pourquoi pas vers le grand Parc ?

Là les feuilles voletaient, formant un ballet aérien avec les oiseaux.
Le tout formait un tableau charmant qui ravissait le cœur d’Etoile.
Elle fit le tour du Parc, flânant sur les berges du petit lac où barbotaient les canards. Alors qu’elle s’apprêtait à franchir le petit pont de bois qui traversait un petit ruisseau, un oiseau qu’elle reconnu sans peine comme étant un rouge-gorge vint se poser sur la rambarde à quelques pas d’elle.
Elle s’arrêtât, sourit et reprit sa quête.
« Dis moi, joli rouge-gorge connais tu le secret de Noël ? »
Un pépiement, un son fragile et mélodieux, une douce musique s’élevât qui disait :
« Le secret de Noël est aussi vieux que le vent qui porte mes ailes. C’est lui qui pousse les hommes à combattre les intempéries pour travailler aux champs. Il est la pluie qui nourrit la terre et le soleil qui caresse mes plumes. Il peut être fort comme une tornade ou léger comme la brise. »
Les derniers s’envolèrent avec l’oiseau par-dessus les grands arbres qui dominaient le Parc.
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeMer 7 Jan - 16:29

Moorcock avait bien remarqué que quelques jeunes femmes s'attardaient pour l'ecouter et il les salua d'un sourire en reprenant son histoire. Il y avait même le mouty, ce cher mouty, attentif et seduit. Il le regarda et lui fit comprendre, d'un hochement de tête, que sa présence lui faisait du bien.

« Dis moi, fontaine, connais tu le secret de Noël ? dit elle en souriant. »
L’eau frissonna et elle entendit un léger murmure, juste un souffle qui portait des mots. Elle tendit l’oreille. Ces mots disaient : « Le secret de Noël est aussi vieux que la source qui m’alimente. Il fait courir les enfants le long des rivières et des torrents. Il donne la force au pêcheur quand il tire de moi de quoi nourrir sa famille. »

Etoile était perplexe. Aussi vieux que l’eau ? Des enfants qui courent ? Un pécheur ?
Elle poursuivit son chemin et se trouva rapidement sur la place aux fleurs.
Les azalées, les gerberas et surtout les roses donnaient à la place un aspect merveilleux de jardin magique. Son odeur embaumait la ville et, les jours de forte brise, elle venait chatouiller ses narines jusqu’en haut de sa tour.
Elle s’approcha d’une rose rouge, la sentit et murmura :
« Dis moi, belle rose, connais tu le Secret de Noël ? »
Elle attendit, grisée par les parfums, et elle cru entendre, porté par les effluves, ces mots :
« Le Secret de Noël est aussi vieux que la Terre qui me nourrit. Il fait se pencher sur moi bon nombre de villageois alors même qu’ils l’ignorent. Il a une senteur plus douce que le plus doux de mes parfums »

Etoile avait la tête qui tournait et mit cela sur le compte des effluves.
Plus vieux que la Terre ? Un doux parfum ?
Elle manquait de renseignements. Il lui fallait poursuivre sa quête.
Pourquoi pas vers le grand Parc ?

Là les feuilles voletaient, formant un ballet aérien avec les oiseaux.
Le tout formait un tableau charmant qui ravissait le cœur d’Etoile.
Elle fit le tour du Parc, flânant sur les berges du petit lac où barbotaient les canards. Alors qu’elle s’apprêtait à franchir le petit pont de bois qui traversait un petit ruisseau, un oiseau qu’elle reconnu sans peine comme étant un rouge-gorge vint se poser sur la rambarde à quelques pas d’elle.
Elle s’arrêtât, sourit et reprit sa quête.
« Dis moi, joli rouge-gorge connais tu le secret de Noël ? »
Un pépiement, un son fragile et mélodieux, une douce musique s’élevât qui disait :
« Le secret de Noël est aussi vieux que le vent qui porte mes ailes. C’est lui qui pousse les hommes à combattre les intempéries pour travailler aux champs. Il est la pluie qui nourrit la terre et le soleil qui caresse mes plumes. Il peut être fort comme une tornade ou léger comme la brise. »
Les derniers s’envolèrent avec l’oiseau par-dessus les grands arbres qui dominaient le Parc.

Moorcock devait terminer son conte. De nombreux passants s'etaient arrétés et étaient suspendus à ses levres.

La jeune princesse fit demi tour et se dirigea vers le village.
Elle essaya de réfléchir au Secret.
Il était ancien, c’était sur …et touchait toute chose en ce monde.
Etoile commençait à comprendre que le Secret avait un rapport avec la nature.
Mais pourquoi aussi peu d’hommes le connaissait ? Pourtant Noël était une fête des hommes ? Noël, pour la nature, c’était le froid, le vent, la neige ? Et ce secret qu’elle essayait de percer semblait pourtant donner vie à la nature. Les hommes se seraient ils tellement éloigné de la nature qu’ils en auraient perdu le secret de Noël ?
Quels autres secrets avaient ils perdu ?
Elle en étaient là de sa réflexion quand elle vit la pointe du moulin qui, avec sa grande roue a aube et ses voiles multicolores faisait la fierté du village.

Etoile s’avança doucement dans la poussière blanche et devina un corps musclé et jeune qui s’affairait, soulevant les sacs avec facilité.
Elle fit encore un pas et reconnu aisément le fils du meunier, Daniel, dont la discrétion n’avait d’égale que la force qui émanait de son personnage.
Elle ne bougeait plus depuis quelques minutes, essayant de se rappeler les derniers évènements pour pouvoir trouver le secret de Noël, lorsqu’elle entendit une voix ferme et chaude à la fois. Une voix qui vous bouleversait.
« Fait pas bon rester là, ma p’tite dame ! »
Les mots étaient simples mais la voix les rendait beaux.
Etoile était sous le charme. Elle aurait volontiers écouté la voix jusqu’au petit matin.
« Je peux faire quelque chose pour vous ? » Un visage vint se poser sur la voix et Etoile en fut bouleversée.
« Euh … » balbutia t’elle
Daniel sourit, emportant définitivement le suffrage de la princesse.
« Connaissez vous le secret de Noël ? » murmura, intimidée, Etoile.

« Quelle drôle de question ? Bien sur ! » Daniel fixait la jeune fille et reconnu alors la princesse. « Oh, pardonnez mon audace, princesse, je ne vous avez pas reconnu dans la poussière ! » ajouta t’il vivement en inclinant la tête vers le sol.

« Vous le connaissez ? Vraiment ? » s’exalta Etoile en soulevant d’une main douce le menton du meunier.

« Oui, comme je vous l’ai dit ! Mon vieux père me la confié avant de s’éteindre. Il le tenait de son père qui lui-même…» la voix avait perdu de son assurance mais était toujours aussi envoûtante.

« Voulez vous me le confiez ? Il est aussi vieux que la Terre et l’eau et le vent ? Aussi vieux que l’homme ? Vite, dites moi, je brûle de connaître ce secret ! » Etoile était excitée de se savoir si proche du but de sa mission.

« Le secret de Noël, princesse, se trouve dans les yeux d’une mère quand elle couve son enfant. Il se trouve en toute chose où la vie est présente. Il va jusqu’à rendre fous les jeunes filles comme les hommes les plus mûrs. Il ne s’achète ni ne se vend mais quand on le découvre c’est le plus beau des cadeaux.
Vous ne voyez toujours pas ? » Les yeux malicieux de Daniel plongeaient dans ceux d’Etoile.

Quand elle fit demi-tour, pour rejoindre le château, elle sut que son père le vieux roi n’aurait pas à lui poser la question pour savoir si elle avait trouvé le secret.
Il avait suffit d’une voix et d’un regard pour que tout en elle porte le secret.
Ses pas légers, ses yeux rieurs, son envie de partager, son sourire, tout en elle portait l’Amour.

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Ps – Conte Original – Copie interdite – Diffusion auprès des enfants uniquement 
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeMer 7 Jan - 16:34

Shadia était cachée depuis un certain temps de l'autre côté de la porte et elle écoutait. Elle se remémorait la première fois qu'il avait conter cette histoire. Ses pensées se mirent à vagabonder. Elle avait un sourire sur les lèvres. Elle se laisse glisser le long du mur et attendit qu'il en termine. Elle ne voulait pas l'interrompre lui et son assistance.

Quand enfin il en eu terminé elle se releva et poussa la porte tout en applaudissant.

Bonjour tout le monde, Bonjour mon bien aimé

Elle se dirigea vers son ange et déposa un tendre baiser sur ses lèvres puis lui glissa a l'oreille.

Tu captives toujours autant ton public, mon chéri. tu es et tu seras toujours un grand conteur. et maintenant que vas-tu nous conter ?

Elle prit place sur une des chaises et attendit impatiamment l'histoire suivante

Sa douce était venu s'installer auprés de lui. Elle avait toujours été son premier spectateur, attentive et reconfortante.
Il decida de commencer un nouveau conte qu'il avait ecrit recemment.
Il s'installa confortablement et, en regardant sa douce...

Il etait une fois...
Dans un royaume merveilleux où la nature avait repris ses droits,
un royaume où la flore et la faune vivaient en harmonie avec l'homme,
un royaume sans roi ni maitres,
une petite fleur.
Comme la plupart de ces soeurs, qui étaient fort nombreuses dans le grand champ derriere l'eglise, elle ne portait pas encore de nom.
Elle etait trop jeune pour cela. Juste un apercu de fleur, ses petales encore collés, sa tige trop fine.
Pour l'instant, la petite fleur se contentait de suivre les cours de l'Ecole des Fleurs où ont leur apprenait à bien se tenir droite, à ouvrir grand leurs petales, a exhaler au plus loin leur doux parfum.
Petite fleur, avait de grosses difficultés pour tous ces exercices. Elle n'était pas encore formée et ne pouvait rivaliser avec ses grandes soeurs.
Elle se contentait donc de faire de son mieux et...de rever.
Une légende circulait depuis la nuit des temps dans le royaume des fleurs.
On disait que chaque année, lorsque les plus belles des fleurs dressaient leurs tiges vers le ciel, ondulant sous le vent chaud, la reine des abeilles passait et choisissait une d'entre elles pour venir la butiner.
Petite fleur, qui avait entendu cent fois la légende depuis sa naissance, revait à la reine des abeilles...


Tu reves encore, petite fleur ? la voix seche de la maitresse, une plante haute en forme avec de larges feuilles luisantes et aux bouts piquants, la sortait une nouvelle fois de ses songes.
Tu ferais bien de me reciter la leçon d'hier, au lieu de rever !
La leçon d'hier ? Petite fleur se referma un peu sur elle même.
De quoi avons nous bien pu parler hier ?
Ah ouiiii , ca y est !
Petite fleur s'ouvrit aussi largement que ses petales le lui permirent et recita :
La fleur a une fonction principale dans le royaume. Elle est là pour ...
Ce mot avait été le plus dur a apprendre, un mot compliqué pour elle même si elle en avait bien compris le sens.
pour...polleniser le champ !
Petite fleur était fiere d'elle, elle n'avait pas oublié son texte.
_________________

Aprés une courte qui lui avait permis de verifier que son auditoire était attentif, Moorcock reprit en souriant à son ange.

Crois tu que cela fait mal de se faire butiner ?
Petite fleur n'avait qu'une amie dans le grand champ. Elles avaient été élevées ensemble dans la serre commune et Jonquille, c'etait le nom de cette adorable chipie aux boucles blondes, ne l'avait plus quitté depuis.
Elles profitaient de la moindre occasion pour chuchotter pendant les cours, cachées par les plus grandes au premier rang.

Oh non , il parait que c'est merveilleux ! repondit jonquille en gardant un oeil sur le petunia qui lui masquait la maitresse.
On dit même qu'une fleur qui ne se fait jamais butiner se fane !
Petite fleur eut un frisson. Voilà le mot terrible laché. Se faner !
Que l'Astre me protège ! se dit elle en s'inclinant legerement.
Oui, et quand on se fait butiner, ca donne des frissons partout. Comme si on vous aspirait votre ame. Vivement que je grandisse ! Jonquille n'avait pas froid aux yeux et cela faisait sourire Petite Fleur. Elle aimait son amie pour cette insouciance mais elle, ne cherchait pas à être butinée, elle attendait la reine des abeilles.
Elle regarda pour la centieme fois les fines ridules sur sa tige et se dit que ce ne serait pas pour demain.
La voix de la maitresse la tira une nouvelle fois de sa réverie. L'heure du cours était terminée et on entonnait la prière des fleurs :

Oh bel Astre qui fait briller nos feuilles
Et toi, Eau du Ciel qui nourrit nos racines.
Pardonnez nous nos senteurs et notre orgeuil
Donnez nous la force de grimper jusqu'aux cimes.
_______________
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:22

Les cours de Danse étaient de loin les plus amusants. Dispensés par le vieux professeur Rhododendron, ils étaient l’occasion pour Petite Fleur et Jonquille de s’en donner à cœur joie, de faire les folles sous le regard attendri du maître qui se rappelait sa jeunesse.
Petite Fleur s’entortillait autour de Jonquille en riant, se moquait des autres fleurs qui suivaient avec application les conseils éclairés de Rhodo, comme on le surnommait, en s’inclinant, faisant des ronds de tiges, ondulant du pétale.
Ce que Petite fleur détestait par-dessus tout c’était la suffisance des Roses !
Elles passaient devant vous la tête droite. Ne vous calculaient pas et lorsque, par le plus grand des hasards, il arrivait qu’elles vous adressent la parole, elles le faisaient toujours en vous faisant sentir que vous n’étiez pas et ne serez jamais de leur rang. Elles vous laissaient toujours en laissant traîner derrière elles une fragrance, encore un mot que Petite Fleur eut du mal à retenir, douce et entêtante.
Quant aux jeunes Roses, leurs petits boutons à peine formés, fierement dréssés, lui donnait envie de leur frotter la tige, s'il n'y avaient ces maudites épines.
Les Roses vivaient à part dans la Grande Serre et tout le monde savait que Le Bel Astre brillait pour elles plus encore que pour les autres fleurs.
Petite Fleur n’était pas jalouse, oh non ! Elle pensait simplement que la Reine des Abeilles se moquait de tout cela et ferait son choix avec discernement.


Elle prit un seau qui avait contenu quelques fruits et le renversa afin de s’asseoir plus confortablement. Elle aperçut Hida, lui fit signe de venir s’asseoir à côté d’elle et ainsi, l’une à côté de l’autre, elles écouteraient la suite de l’histoire de Moor.

Elle posa les yeux sur la jolie compagne du conteur et les coudes appuyés sur ses genoux, la tête posées aux creux de ses mains, emportée par la voix de l’homme, elle se laissa doucement glisser vers le monde imaginaire de Moor.
Elle tourna son visage vers Hida, lui sourit et pensa à toutes les petites fleurs du village.

Hida très absorbé par l'histoire n'aperçut pas tout de suite Solore,
Elle se décala doucement vers elle et se blottit dans ses bras pourcontinuer d'écouter l'histoire que Moor racontait si bien.


Solore, Hida blottit dans les bras lui déposa un baiser sur la tempe et respira ses cheveux. Il était étrange qu'ils sentent toujours l'odeur d'herbe coupée fraîchement ...

Elle sourit et écouta la suite de l'histoire, le nez dans la chevelure bouclée de Hida.
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:23

shadia buvait les paroles de son ange comme à chaque fois. Elle tourna la tête vers Hida et la jeune dame qui la serrait dans ses bras, leur adressa un sourire discret et se retourna face au conteur.

Elle ne quitta plus un seul instant des yeux cet homme au talent qui remplissait son coeur de bonheur et de fierté


Arte entra timidement dans la grande salle et s'assit tout au fond, elle adorait les contes . Cela lui permettait de s'évader de la réalitée , messire Moor avait déjà commencé son histoire .Elle se cala dans sa chaise et se laissa entrainer dans le monde imaginaire que Moor contait si bien
_________________
Une legere douleur, une pointe au coeur, quelques gouttes de transpiration avaient interrompus Moorcock dans son récit. Il avait essayé de ne rien laisser paraitre en souriant et avait incliné la tête pour saluer une nouvelle auditrice.
Il reprit son récit :

Le temps a passé dans le Grand Champ et de nombreuses lunes ont éclairées les espoirs de Petite Fleur.
Jonquille était devenue une grande et belle fleur au parfum subtil mais elle n’avait pas changé.
Elle ne songeait qu’à captiver les abeilles de passage et leur donner son suc sans retenue.
Petite Fleur, elle, n’avait pas bien grandie et ses pétales délicats formaient une corolle des plus charmante. Elle suivait les frasques de Jonquille avec le regard attendrissant d’une sœur mais au fond d’elle-même, se demandait si elle n’avait pas raison d’être aussi insouciante.
La reine des abeilles n’avait pas été vue par les guetteurs et, de toute façon, se disait Petite Fleur qui commençait à perdre espoir, elle ne pourrait me voir.
« Je suis si petite ! » confia t’elle un soir à Jonquille qui se penchait vers elle en souriant.
« Comment pourrait elle me voir ? Je ne te parle même pas de me butiner ! Une fleur aussi minuscule peut elle attirer une Reine ? » Petite fleur se refermait alors et il fallait des heures de contorsions comiques à Jonquille pour qu’elle daigne s’ouvrir à nouveau.
« Non, je t’assure, tu as de la chance ! » ne cessait elle de lui dire.
« De toute les fleurs du Champ, tu es celle qui a le parfum le plus doux et tes pétales ont gardés la blancheur des premiers printemps. Non, tu n’as pas le droit de perdre espoir. Tu sais bien que c’est toi qui m’as fait croire à la Reine des Abeilles et je dois te faire une confession.
Quand se présente une abeille pour me butiner et que j’ouvre largement ma corolle, je me dis toujours que la prochaine sera sa Reine. Tu vois, c’est grâce à cela que je tiens le coup quand elles me délaissent, à peine mon suc tiré. » C’était alors au tour de Petite Fleur de consoler son amie en posant délicatement sa tige contre celle de Jonquille, comme elle le faisait souvent alors qu’elles n’étaient que deux pousses vertes.

Un matin, Jonquille réveilla Petite Fleur en sursaut.
« Ils ont commencé un nouveau Chantier ! »
Comme toutes les Fleurs du Grand Champ, Petite Fleur avait appris qu’Ils étaient friands de constructions et que chaque nouveau Chantier privaient les Fleurs d’un espace naturel pour s’épanouir. Elle frissonna de toutes ses étamines.
« Où donc ? » Petite fleur savait que le lieu du Chantier n’avait pas d’importance. Les Fleurs ne pouvaient rien contre le Chantier. Ils avançaient et le Grand Champ reculait, c’était comme ça, depuis la nuit des temps.
« Au nord, prés du Lac. » Petite Fleur ne connaissait le Lac que de nom. Elle savait que certaines fleurs s’y baignaient et les enviaient parfois.
Elle ondula légèrement de la tige pour faire comprendre à Jonquille qu’on y pouvait rien, que c’était comme quand l’Eau du Ciel ne tombait plus ou quand le Bel Astre brûlait les plus audacieuses d’entre elles mais elle rajouta pour rassurer son amie :
« Ne t’inquiètes pas, le Nord c’est loin. »
« Tu sais quoi ? Murmura Jonquille. Si j’étais la Reine des Abeilles, je passerai mon temps à te butiner ! » Et elles partirent ensemble d’un grand éclat de rire qui fit trembler leurs pétales.

Petite Fleur est partie un soir, alors que le Bel Astre s’apprêtait à tirer sa révérence, dorant le Grand Champ de milles feux. Jonquille n’eut pas le temps de lui dire au revoir.
Le jeune homme l’avait cueillit parce qu’il l’avait trouvé belle, la plus belle des Fleurs du Grand Champ. En s’approchant de sa douce, il la cachait derrière son dos et quand les grands yeux ravissants de la jeune femme le regardèrent amoureusement, il dit simplement : Pour toi, ma Reine !
On dit que l’on vit frémir Petite Fleur et qu’elle s’ouvrit largement quand un ange se pencha sur ses pétales pour respirer son parfum.

-----------------------------

La douleur…Cette fois, fulgurante et cruelle.
Une dague dans son cœur que l’on tourne sans fin.
Les yeux de Moorcock se brouillent et le sol se rapproche.
Il essaie d’arracher le mal … en vain.
Il tente de s’accrocher à sa douce mais elle n’est déjà plus qu’un rêve.
Ses amis s'envolent dans la brume sournoise…
Il n’a plus la force de crier. La douleur le terrasse.
Juste le temps d’une pensée…Une seule…
…Il me restait tant d'histoires à conter…
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:27

Artemisia se leva d'un bon en voyant maitre Moor s'écrouler et de suite lui delaca sa chemise pour le mettre a l'aise elle demanda a Dame Shadia d'aller chercher de l'eau fraiche et un torchon afin d'essayer de faire revenir Moor à lui .



Vite Dame Shadia il faut de l'eau bien fraiche et un torchon pour lui faire des compresses pour qu'il revienne à lui il fait un malaise ......
messire messire vous m'entendez ?

Elle s'agenouilla a ses cotés et tapota fermement la joue de l'homme inconscient tout en continuant de l'appelé

il faudrait un medicastre et très vite si quelqu'un pouvait aller le chercher ou une infirmière ....
_________________

shadia contemplait son bien-aimé, quand soudain son visage se crispa, son teint devint blème. Il alla déposer brusquement sa main sur son coeur et dans un rictus de douleur, s'écroula sur le sol.

CHERIIIiiiiiiiiiii !!!

elle se précipita auprès de lui, folle d'inquiétude,

CHERIIIiiiii ! REPOND MOI !

la panique la gagnait. Dame artémisia s'adressa à elle, lui faisant reprendre ses esprits.

Citation:
Vite Dame Shadia il faut de l'eau bien fraiche et un torchon pour lui faire des compresses pour qu'il revienne à lui il fait un malaise ......
messire messire vous m'entendez ?


Elle se précipita derrière le comptoir, prit le seau d'eau et revient vers son ange. Après avoir arraché des morceaux de sa robe, elle les trempa dans l'eau fraiche et les tendit à Dame Artémésia le regard suppliant.

Je vous en prie faites quelque chose. ne le laissez pas mourir. on a besoin de lui.

elle restait là, impuissante. Dévisageant l'homme de sa vie. Les larmes coulaient sur ses joues. La peur de le perdre noua sa gorge, ce qui l'empechait de respirer. Ils avaient encore tant de chose à vivre ensemble.




Artemisia toujours agenouillée auprès de maitre Moor essayant tant bien que mal de le faire revenir à lui vit la dame lui apporté de l'eau et déchirer sa robe pour en faire des compresses tout en la supplicant de faire quelques chose
Citation:
Je vous en prie faites quelque chose. ne le laissez pas mourir. on a besoin de lui.



je sais bien ma Dame mais je ne suis que vagabond je fais tout mon possible pour essayer de le faire revenir ......
Artemisia essayait de ne pas paniquer à son tour et appliqua des compresses fraiche sur le front de Moor tout en essayant de savoir si le coeur battait encore, elle réfléchit très vite se rappelant comment les infirmiers à Genève faisait pour savoir si les blessés inconscients vivaient encore et elle mit ses doigts sur la base du cou . On ne sentait plus que faiblement les pulsations du coeur. Elle pria Aristote pour que maitre Moor revienne a lui ou qu'un medicastre vienne.


Je.. je ... je crois que nous ne le ramènerons pas Dame son coeur ne bat presque plus ... et comme je vous l'ai dis je ne suis pas médecin ni infirmière j'essaye de faire au mieux avec ce que je sais . Je pense que sont coeur est trop fatigué ... pardon Dame Shadia de ne pas pouvoir vous aider plus ....


Arte était désespérée de ne pouvoir faire plus elle essaya une dernière chose , elle posa ses mains sur le coeur de Moor et fit un mouvement de pression avec ses mains elle se disait que peut être ca le stimulerais mais elle en doutais et elle se dit qu'elle allait encore finir sur le bucher avec ses drôles d'idées mais peu importait en ce moment tout ce qui comptait c'était de faire revenir maitre Moor

MESSIRE MESSIRE allé revenez parmis nous votre dame et votre enfant ont besoin de vous ! ALLEEEEEEE .......

Son regard se posa sur Dame Artemisia

Citation:
Je vous en prie faites quelque chose. Ne le laissez pas mourir. On a besoin de lui.

elle restait là, impuissante. Dévisageant l'homme de sa vie. Les larmes coulaient sur ses joues. La peur de le perdre noua sa gorge, ce qui l'empêchait de respirer. Ils avaient encore tant de chose à vivre ensemble.


elle se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres espérant de toute ses forces que cela parviendrait à le sortir de son inconscience. Quand soudain ! une forte douleur s'abattit à l'arrière de sa nuque. Sa vue se troubla elle se sentit partir vers l'enconscience et plus rien ! le néant.

Shadia reprenait conscience peu à peu. Elle entrouvit les yeux doucement. Porta une main sur sa nuque douloureuse. Regarda autour d'elle s'attendant à voir son tendre fiancé. mais personne. seul le noir. elle referma les yeux doucement. Un léger mouvement d'avant en arrière se faisait sentir. mais où donc se trouvait-elle ? elle essaya de se relever mais la douleur lancinante se fit à nouveau pressante. Elle voyait tout tourner autour d'elle. Une personne qu'elle n'avait jamais vu auparavant vint auprès d'elle et lui intima l'ordre de se recoucher. elle n'avait pas le choix. elle devait faire ce que l'homme disait. Ce demandant bien ce qui se passait.

Elle se risqua a tourner la tête vers l'homme et lui murmura d'une voix appeurée.

Où suis-je ? où se trouve moorcock mon doux fiancé ? Va-t-il bien ? et où se trouve mon enfant ?

L'inquiétude se lisait dans son regard


Germanio Di Alessio se trouvait debout devant la petite fenêtre de la cabine, il regardait l'horizon. La mer était plutôt calme. De légères vagues faisaient tanguer légèrement le navire. Le voyage allait être long et se n'était pas pour lui déplaire, il adorait naviguer. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Quelle aventure et surtout quelle bonne affaire il venait de conclure. Il allait en retirer une belle petite fortune qui lui permettrait de vivre de long mois sans fournir le moindre effort. En plus cela avait été si facile. L'homme avec qui il avait fait affaire lui avait donné toutes les indications qu'il fallait pour que tout se passe bien. Un léger bruit se fit entendre. Il se retourna et regarda la femme.

Elle devait avoir mal à voir comme elle bougeait en tout sens en se tenant l'arrière de la tête. Il faut dire qu'ils ne lui avaient pas fait de cadeau son fiancé n'avait pas hésité à frapper de toutes ses forces. c'était un miracle qu'elle fut encore en vie. Pour un peu il aurait presque pitié d'elle. Mais pas question de mélanger affaire et sentiment. Il se leva et se dirigea vers la femme.

si fermano! bugia! Recouchez vous !

La femme se rallongea, on pouvait lire la peur et l’incompréhension dans son regard. Elle osa quand même formuler les questions qui lui traversaient l'esprit.

Où suis-je ? Où se trouve moorcock mon doux fiancé ? Va-t-il bien ?

Il ricana doucement en la regardant. Qu'elle était naïve. Il aurait pu se taire mais il allait beaucoup mieux pouvoir l’utiliser si elle ne se faisait plus d’illusions sur son ancienne vie.

Vous êtes sur l'Athena. Navire battant pavillon italien, et c'est votre fiancé lui même qui vous y a mit. Il a inventé cette histoire de malaise juste pour faire diversion, vous étiez devenu un boulet à ses yeux et lui et sa nouvelle compagne ont imaginer tout un stratagème pour se débarrasser de vous à tout jamais. Il vous a assommé et emmené sur ce navire en partance pour l’Italie. Il m’a d’ailleurs donné une petite fortune pour vous emmener dans cet endroit où vous ne pourrez plus repartir. Quand à votre enfant, il me l’a vendu. Il ne voulait pas de cet obstacle entre lui et sa douce. J’en ai retiré d’ailleurs un bon prix en le revendant à un jeune couple de passage. Vous n’auriez jamais du avoir une confiance absolue envers cet homme et lui révéler tous vos secrets. C'est un beau parleur mais son cœur est sec et peut vous faire avaler n’importe quoi. Dans un certain sens vous voilà libérer.

Il s’arrêta de parler et regarda la femme. Elle pleurait à chaudes larmes. Elle avait l’air anéantie par tant de bassesse.
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:30

Artemisia se leva d'un bon en voyant maitre Moor s'écrouler et de suite lui delaca sa chemise pour le mettre a l'aise elle demanda a Dame Shadia d'aller chercher de l'eau fraiche et un torchon afin d'essayer de faire revenir Moor à lui .



Vite Dame Shadia il faut de l'eau bien fraiche et un torchon pour lui faire des compresses pour qu'il revienne à lui il fait un malaise ......
messire messire vous m'entendez ?

Elle s'agenouilla a ses cotés et tapota fermement la joue de l'homme inconscient tout en continuant de l'appelé

il faudrait un medicastre et très vite si quelqu'un pouvait aller le chercher ou une infirmière ....
_________________

shadia contemplait son bien-aimé, quand soudain son visage se crispa, son teint devint blème. Il alla déposer brusquement sa main sur son coeur et dans un rictus de douleur, s'écroula sur le sol.

CHERIIIiiiiiiiiiii !!!

elle se précipita auprès de lui, folle d'inquiétude,

CHERIIIiiiii ! REPOND MOI !

la panique la gagnait. Dame artémisia s'adressa à elle, lui faisant reprendre ses esprits.

Citation:
Vite Dame Shadia il faut de l'eau bien fraiche et un torchon pour lui faire des compresses pour qu'il revienne à lui il fait un malaise ......
messire messire vous m'entendez ?


Elle se précipita derrière le comptoir, prit le seau d'eau et revient vers son ange. Après avoir arraché des morceaux de sa robe, elle les trempa dans l'eau fraiche et les tendit à Dame Artémésia le regard suppliant.

Je vous en prie faites quelque chose. ne le laissez pas mourir. on a besoin de lui.

elle restait là, impuissante. Dévisageant l'homme de sa vie. Les larmes coulaient sur ses joues. La peur de le perdre noua sa gorge, ce qui l'empechait de respirer. Ils avaient encore tant de chose à vivre ensemble.




Artemisia toujours agenouillée auprès de maitre Moor essayant tant bien que mal de le faire revenir à lui vit la dame lui apporté de l'eau et déchirer sa robe pour en faire des compresses tout en la supplicant de faire quelques chose
Citation:
Je vous en prie faites quelque chose. ne le laissez pas mourir. on a besoin de lui.



je sais bien ma Dame mais je ne suis que vagabond je fais tout mon possible pour essayer de le faire revenir ......
Artemisia essayait de ne pas paniquer à son tour et appliqua des compresses fraiche sur le front de Moor tout en essayant de savoir si le coeur battait encore, elle réfléchit très vite se rappelant comment les infirmiers à Genève faisait pour savoir si les blessés inconscients vivaient encore et elle mit ses doigts sur la base du cou . On ne sentait plus que faiblement les pulsations du coeur. Elle pria Aristote pour que maitre Moor revienne a lui ou qu'un medicastre vienne.


Je.. je ... je crois que nous ne le ramènerons pas Dame son coeur ne bat presque plus ... et comme je vous l'ai dis je ne suis pas médecin ni infirmière j'essaye de faire au mieux avec ce que je sais . Je pense que sont coeur est trop fatigué ... pardon Dame Shadia de ne pas pouvoir vous aider plus ....


Arte était désespérée de ne pouvoir faire plus elle essaya une dernière chose , elle posa ses mains sur le coeur de Moor et fit un mouvement de pression avec ses mains elle se disait que peut être ca le stimulerais mais elle en doutais et elle se dit qu'elle allait encore finir sur le bucher avec ses drôles d'idées mais peu importait en ce moment tout ce qui comptait c'était de faire revenir maitre Moor

MESSIRE MESSIRE allé revenez parmis nous votre dame et votre enfant ont besoin de vous ! ALLEEEEEEE .......

Son regard se posa sur Dame Artemisia

Citation:
Je vous en prie faites quelque chose. Ne le laissez pas mourir. On a besoin de lui.

elle restait là, impuissante. Dévisageant l'homme de sa vie. Les larmes coulaient sur ses joues. La peur de le perdre noua sa gorge, ce qui l'empêchait de respirer. Ils avaient encore tant de chose à vivre ensemble.


elle se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres espérant de toute ses forces que cela parviendrait à le sortir de son inconscience. Quand soudain ! une forte douleur s'abattit à l'arrière de sa nuque. Sa vue se troubla elle se sentit partir vers l'enconscience et plus rien ! le néant.

Shadia reprenait conscience peu à peu. Elle entrouvit les yeux doucement. Porta une main sur sa nuque douloureuse. Regarda autour d'elle s'attendant à voir son tendre fiancé. mais personne. seul le noir. elle referma les yeux doucement. Un léger mouvement d'avant en arrière se faisait sentir. mais où donc se trouvait-elle ? elle essaya de se relever mais la douleur lancinante se fit à nouveau pressante. Elle voyait tout tourner autour d'elle. Une personne qu'elle n'avait jamais vu auparavant vint auprès d'elle et lui intima l'ordre de se recoucher. elle n'avait pas le choix. elle devait faire ce que l'homme disait. Ce demandant bien ce qui se passait.

Elle se risqua a tourner la tête vers l'homme et lui murmura d'une voix appeurée.

Où suis-je ? où se trouve moorcock mon doux fiancé ? Va-t-il bien ? et où se trouve mon enfant ?

L'inquiétude se lisait dans son regard


Germanio Di Alessio se trouvait debout devant la petite fenêtre de la cabine, il regardait l'horizon. La mer était plutôt calme. De légères vagues faisaient tanguer légèrement le navire. Le voyage allait être long et se n'était pas pour lui déplaire, il adorait naviguer. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Quelle aventure et surtout quelle bonne affaire il venait de conclure. Il allait en retirer une belle petite fortune qui lui permettrait de vivre de long mois sans fournir le moindre effort. En plus cela avait été si facile. L'homme avec qui il avait fait affaire lui avait donné toutes les indications qu'il fallait pour que tout se passe bien. Un léger bruit se fit entendre. Il se retourna et regarda la femme.

Elle devait avoir mal à voir comme elle bougeait en tout sens en se tenant l'arrière de la tête. Il faut dire qu'ils ne lui avaient pas fait de cadeau son fiancé n'avait pas hésité à frapper de toutes ses forces. c'était un miracle qu'elle fut encore en vie. Pour un peu il aurait presque pitié d'elle. Mais pas question de mélanger affaire et sentiment. Il se leva et se dirigea vers la femme.

si fermano! bugia! Recouchez vous !

La femme se rallongea, on pouvait lire la peur et l’incompréhension dans son regard. Elle osa quand même formuler les questions qui lui traversaient l'esprit.

Où suis-je ? Où se trouve moorcock mon doux fiancé ? Va-t-il bien ?

Il ricana doucement en la regardant. Qu'elle était naïve. Il aurait pu se taire mais il allait beaucoup mieux pouvoir l’utiliser si elle ne se faisait plus d’illusions sur son ancienne vie.

Vous êtes sur l'Athena. Navire battant pavillon italien, et c'est votre fiancé lui même qui vous y a mit. Il a inventé cette histoire de malaise juste pour faire diversion, vous étiez devenu un boulet à ses yeux et lui et sa nouvelle compagne ont imaginer tout un stratagème pour se débarrasser de vous à tout jamais. Il vous a assommé et emmené sur ce navire en partance pour l’Italie. Il m’a d’ailleurs donné une petite fortune pour vous emmener dans cet endroit où vous ne pourrez plus repartir. Quand à votre enfant, il me l’a vendu. Il ne voulait pas de cet obstacle entre lui et sa douce. J’en ai retiré d’ailleurs un bon prix en le revendant à un jeune couple de passage. Vous n’auriez jamais du avoir une confiance absolue envers cet homme et lui révéler tous vos secrets. C'est un beau parleur mais son cœur est sec et peut vous faire avaler n’importe quoi. Dans un certain sens vous voilà libérer.

Il s’arrêta de parler et regarda la femme. Elle pleurait à chaudes larmes. Elle avait l’air anéantie par tant de bassesse.
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:33

Moorcock avait encore l'esprit confus lorque Venise, l'un des rares visages dont il se souvint aprés sa crise cardiaque, le salua devant la casemate.
Il avait accepté de se rendre sur la plage avec une belle inconnue en esperant retrouver un peu ses marques. Il regardait l'horizon et apercut un navire qui battait pavillon italien. Le nom était à peine visible...L'Athèna.
Il ressentit alors un malaise profond. Comme si cette fiere caravelle emportait avec elle un partie de lui.
Il s'arretat et demanda à Dame Artemisia de se reposer.
Il suait abondamment et avait maintenant la certitude que ce bateau emmenait quelqu'un de cher à son coeur.
La brume recouvrit l'etrave du navire et il disparut.
Moorcock se releva peniblement et prenant le bras de la Dame, si accrocha.
Il avait le sentiment que quelque chose clochait dans l'ordonnancement des choses et que chacun de ses pas pouvait le faire tomber sans prevenir.


Arte se tenait près de Moor et le vit pâlir , elle suivit son regard et vit une magnifique Caravelle disparaitre sur l'horizon. Elle lui prit doucement le bras pour le faire s'assoir sur une dune et le regarde inquiète .



Messire Moorcock .... vous allez bien ?que se passe t'il vous êtes tout blanc ! Je n'aurais pas du vous emmener si loin vous êtes encore fatigué. Voulez vous vous reposez un peu ici il fait beau et la légère brise qui s'est levée vous fera le plus grand bien. Ou vous préférez peut être retourner chez vos amis à l'auberge ?



Artemisia aimerait tellement pouvoir l'aider, elle le sent si perdu mais sa timidité l'empêche de lui poser plus de questions ,pourtant elle essaya de le reconforter du mieux qu'elle peut .


Le temps avait passé.
Oh, si peu de temps, en fait mais de tels bouleversements étaient venus mettre la vie de Moorcock sans dessus dessous, qu'il lui semblait qu'il y avait une éternité qu'il n'était pas revenu sur le marché pour raconter une histoire.
Il avait d'ailleurs décidé que le lieu ne se pretait pas à la réverie propice à ces contes et avait demandé à sa douce de l'accompagner jusqu'au Parc pour choisir un endroit où il pourrait exercer son art.


Les histoires de Maitre Moor Bayonn10




Ils franchirent donc les grandes grilles du parc, enlacés amoureusement et laissèrent vagabonder leurs ames sur les sommets des grands arbres, sous les frondaisons au bord du petit lac, sur les chemins gravillonés...

là, mon ange, se sera parfait... dit il en souriant à son coeur.
Le petit monticule dominait un espace verdoyant. Un arbre à son sommet serait parfait pour qu'il puisse appuyer son dos qui commençait à le faire souffrir, sans doute pour cela que les sacs de farine lui paraissaient plus lourds ces derniers temps...
Il regarda sa douce amoureusement, déposa sur ses levres le plus tendre des baisers et attendit qu'elle lui donne son avis.
Il avait hâte de lui conter une histoire...

Arte était heureuse d'accompagner son bien aimé jusqu'au parque qu'elle ne connaissait pas encore mais dont il lui avait tant parlé . Elle franchit les grilles à son bras . Elle regarda autour d'elle émerveillée par la beauté de l'endroit . Elle l'aida à s'appuyer contre l'arbre qu'il avait choisi.

Voilà mon coeur j'espère que ton dos ne te fais pas trop souffrir, en plus sous ce grand pin on sera protégé du soleil en même temps on profite quand même un peu de la douce chaleur que dégage ses rayons .Elle le regarda tendrement et légèrement inquiète de le voir souffrir du dos ,de plus sa santé était encore fragile depuis sa crise cardiaque . Puis lui rendit son doux baiser et se blottit contre lui pour l'écouter lui conter une histoire. Elle se sentait si bien près de lui, même si ces derniers temps cela n'avait pas été toujours facile ,mais elle savait que leur amour surmonterait ces épreuves il était plus fort que tout .
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:34

Le cadre était parfait.
Moorcock pouvait commencer sa nouvelle histoire. Il avait révé cette dernière lors de ses longues nuits d'insomnies qui avaient suivies sa crise.
Certains aspects lui echappaient d'ailleurs mais son rêve était ainsi et il se devait de le transmettre.
C'était une longue histoire mais il avait le temps, se dit ilmaintenant que tout semblait s'arranger.
Il regarda sa douce tendrement et commença :

Il était une fois... un vieil homme...

Il avait suivi la Route de la Soie jusqu’à ce que sa vieille carcasse refuse de le porter.
Ses yeux vitreux avaient depuis longtemps perdu cet éclat particulier qui, des montagnes du Pamir aux miroitements du Grand Canal à Venise, lui donnait un regard d’enfant toujours émerveillé. Ses lèvres, desséchées par le sel des déserts afghans, étaient deux sillons noirs d’où s’échappaient parfois des mélopées profondes et mystérieuses qui vous plongeaient au cœur d’un monastère tibétain. Ses mains, en perpétuel mouvement, semblaient tracer des arabesques en tissant de fils d’or d’invisibles yasdi. Une odeur de cannelle, de poivre et de gingembre imprégnait son ample tunique et l’on pouvait aisément suivre ses pas à travers le Grand Bazar.
Il avait choisi Istanbul, l’antique Constantinople, la Byzance éternelle pour finir ses jours, simplement parce qu’en nul autre lieu il ne s’était senti aussi bien, en paix avec son passé. Dar el Saadet, le lieu de la félicité, comme l’appelaient encore avec nostalgie les marchands de tapis et les vendeurs de thé ambulants, portait bien son nom.
Entre l’agitation fiévreuse des ruelles de la Sokaklar et le balancement indolent des navires dans la baie de la Corne d’Or, il avait trouvé son équilibre.
On n’aurait su dire depuis combien de temps il hantait les cales de halage du port, humant l’air du large dans les vieux gréements, amusant les marins de ses airs de pirate méfiant à la recherche d’un butin fabuleux sur une île oublié. Il avait pris ses habitudes à l’ombre d’un figuier à la terrasse du Café Ilmaz, à deux pas de la capitainerie. Il apparaissait aux premières lueurs de l’aube au pied du pont de Galata pour voir le Bosphore se parer d’or.

Moorcock fit une pause pour s'assurer que son ange suivait bien et en profitta pour deposer sur ses levres un baiser.[/b]

Artemisia assise à ses côtés l'écoutait toujours aussi fascinée que la première fois qu'elle l'avait entendu , on aurait dit un magicien qui jouait a transformé de simples mots en histoires toutes aussi belles les unes que les autres . Lors que Moor s'arrêta de conter elle était tellement prise dans son histoire a essayer d'imaginer comment pouvais bien être ce pays dont il parlait et qui portait tant de noms différent qui lui sonnait comme une belle musique à ses oreilles. Elle sursauta quand il déposa un baiser sur ses lèvres.

Oh mon ange ton histoire me fait rêvée , il me semble qu'on y est là bas sur le port sous le grand figuier .

Arte lui rendit son baiser et lui caressa tendrement son visage en plongeant ses yeux dans les siens. Puis , revint se blottir près de lui pour continuer à l'écouter . Elle glissa sa main dans la sienne et la serra en lui souriant
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:37

Il n'aurait pu rever meilleur public et, à bien y reflechir, n'avait pas besoin d'autre audience. Lui conter ses histoires suffisait à son bonheur.
Il embrassa de nouveau son ange et reprit :

Il retrouvait alors le murmure sensuel des tentures mongoles, les traces erratiques des caravanes sur les dunes dansantes du désert du Rubal Khali, le goût de miel des melons dans la vallée du Cachemire, la robe des raisins de l’oasis de Turfan, au nord du désert de Takla-makan.
Les cargos, au loin, venaient parfois troubler son recueillement et il entrait soudain dans une colère noire en abreuvant les flots gorgés de lumière de ce que l’on supposait être des jurons dans une langue mystérieuse où les mots et les sons s’entrechoquaient. Un suave mélange de mandarin, d’hindi et d’arabe, enrobé de sonorités slaves et latines, venant troubler la quiétude des fumeurs de narghilé. Puis, aussi soudainement que le vent s’invite dans les iourtes dans le Bogda Shan, il s’apaisait et retournait s’asseoir devant son verre de lait caillé battu coupé d’eau et mâchouillait lentement son pain en couronne le regard perdu au-delà des minarets.
C’était devant les ruines de Persépolis qu’il avait finalement renoncé à choisir entre les splendeurs passées du vieux continent et celles, insoupçonnées, de l’Asie toute proche.
Il n’avait pu se déterminer entre la majesté des gorges d’Yichang où se love le Yangzi Ziang, l’insolente beauté des minarets, la finesse des céramiques d’Izmir et la douce quiétude des rives du Danube constellées de lotus et de nénuphar, l’envoûtante froideur des forêts transylvaniennes, l’irréel éclat des peintures de Véronèse.
Longtemps, il avait cherché une voie.
Il avait rampé avec les pèlerins du monastère de Pelkor Chode à Giantsé sous des piles de manuscrits sacrés en espérant s’imprégner de la sagesse des textes sans les lire. Il s’était plongé nu dans les eaux noires du Gange pour se purifier. Il avait dansé en Macédoine avec les Anasténarides, fêtant la Saint Constantin, sur un brasier rougeoyant, aux sons du tambour et de la viole.
En vain, il avait erré entre les blocs de pierre millénaires du temple Khmer de Preah Khan. S’écartant de sa route et sans plus de succès, il s’était laissé bercer par le silence porteur de toutes les promesses des femmes swahilies.
C’est sur les routes du Pendjab qu’il commença à raconter ses histoires.
Il comprit alors qu’il était inutile de forcer les portes de son âme pour trouver son salut. Laisser s’écouler le flot de ses contradictions, suivre le torrent des mots sans chercher à le maîtriser semblait être le meilleur remède.
Longtemps, il retraça par petits bouts des tranches de vie volées au hasard de sa route en suivant sa thérapie identitaire.


Une nouvelle pose, cette fois pour boire un verre d'eau qu'il avait pris soin d'emmener avec lui.


Elle le regarda tendrement , fier d'être à ses côtés . Elle lui murmura tandis qu'il faisait une pause
Mon amour je suis tellement bien avec toi il me semble que le temps s'arrête quand tu raconte une histoire .....


Elle approcha son visage près du sien et lui rend son baisers en caressant ses lèvres avec les siennes . Puis vint se re blottir contre lui pour continuer de l'écouter . Elle lui prit son verre pour remettre de l'eau fraiche qu'elle avait dans sa gourde et le posa entre eux . Elle était ravie qu'ils ne soient que tout les deux .Arte le regarde avec des yeux brillant de joie reprendre son histoire


Pour lui, le temps a'arretait effectivement quand il racontait une histoire. Il errait sur les chemins avec ses héros, vivait et souffrait avec eux, riait parfois...
Moorcock repris son recit, sa douce blottie contre lui, caressant ses boucles blondes, laissant sa voix s'elever au dessus des grands arbres.

Chaque soir, sous le vieux figuier, de petits groupes se formaient pour entendre le conteur.
« Parle-nous des femmes, vieil homme ! », les jeunes turcs, en plus grand nombre ce soir là, l’exhortaient.
Le conteur souriait, sa main noueuse tendue pour réclamer le silence apaisant la foule.
« Je pourrais vous parler des femmes… » Sa voix rauque, murmure frémissant, imposait l’attention.
« Je pourrais vous parler de ces musulmanes sans voile, qui préfèrent la jupe au pantalon mais qui, par pudeur, cachent leurs jambes dans de gros bas de coton ou de laine qui rendent les ouïgours plus désirables encore.
Je pourrais vous parler des Pumis ou des Mossos de la région de Yongning, au nord du Yunnan qui vivent fidèles à leurs « partenaires » sous l’autorité de la plus âgée d’entres elles sans jamais connaître le mariage et qui, ignorant jusqu’à son existence, ne prononcent jamais le mot père devant leurs enfants.
Je pourrais vous parler des Sanis de Shilin qui sont comme des bouquets de fleurs exotiques portant jupes drapées multicolores, galons dorés et gilets de velours brodés de fil d’argent.
Je pourrais vous parler de ces ardentes cavalières sur les steppes mongoles qui sont aussi rudes et farouches que leurs montures et aussi douces, le soir venu, que le vin de lait qu’elles vous offrent.
Je pourrais vous parler d’amour… »
Il se tut, laissant son auditoire rêver d’impossibles conquêtes.
« Mais ce soir, je vais vous parler d’un homme.» Le timbre de sa voix s’était éclairci comme si un voile avait été brusquement levé et l’espace d’un instant on crut voir briller de malice ses yeux morts.
« Une légende raconte qu’après l’invasion de l’inde par les Moghols, les Tharu, une tribu népalaise descendant des rajputs, entrèrent en conflit avec un roi musulman qui voulait épouser la plus belle des leurs.
Alors qu’ils s’apprêtaient à livrer bataille, les Tharu demandèrent à leurs femmes d’emmener au loin les enfants. Après plusieurs jours de marche forcée, protégées par leurs esclaves dans cet exode, elles s’installèrent dans le Tarai, au sud du Népal, à l’orée d’une forêt entourée de marécages au pied des premiers contreforts himalayens. Sans nouvelles de leurs époux, elles ne tardèrent pas à comprendre qu’aucun Tharu n’avait survécu. Elles s’installèrent alors dans leurs vies de veuves et durent apprendre à pécher, à chasser et à planter le riz salvateur délaissant aux esclaves les tâches subalternes qui leurs étaient jusqu’alors dévolues. Pendant des siècles, elles vécurent isolées du monde par des marécages infestés de moustiques, usant des esclaves mâles pour assurer leur descendance.
Elles devinrent expertes dans l’art du tissage et de la poterie mais c’est en cultivant celui de l’indépendance qu’elles se révélèrent les plus adroites. »
Un murmure parcourut l’assistance exclusivement masculine. Chez certains, la gène l’emportait. D’autres, plus rustres, exprimaient à mi-voix leurs désapprobations. Les plus jeunes riaient sous cape devant le malaise des anciens.


Arte se laissait envouter par la voix de son bien aimé.Appuyée contre son épaule tout en l'écoutant conter son histoire ,elle lui caressait doucement sa main la journée était déjà bien avancée et son estomac se révoltait parce qu'il était vide , mais il n'y prétait aucune importance ce qui lui importait c'était d'être près de lui et de l'écouter encore et encore
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:38

Moorcock continuait son histoire. Sa douce ne se doutait pas qu'il aurait aimé vivre comme le vieil homme et connaitre toutes ces choses merveilleuses qui font de notre terre...un paradis.
Il avait au moins un point commun avec l'homme, c'était un conteur...

« Parle-nous de l’homme ! » Quelques marins avaient rejoint le groupe et s’impatientaient.
Le conteur porta son verre de lait à ses lèvres et recracha un peu de crème, en signe d’agacement.
« Han Xiao Hua était une Rana Tharu, descendante de ces veuves farouches, élevée par les esclaves, hors du temps et des hommes.
Elle trouva l’étranger dans la rizière à l’est du village. Il délirait et les gouttes qui perlaient sur son front blond ne laissaient aucun doute sur le sort funeste qui lui était réservé. Le mal des moustiques qui avait protégé leur campement pendant des décennies habitait son corps encore robuste.
Elle l’installa face à la porte, place réservée aux invités, sous les derniers rayons du soleil et prépara la mixture. Face au mal, la patience était le seul remède. Avec ses sœurs, elle avait cultivé l’attente. Elle prit soin de l’homme trois nuits durant, laissant son corps se vider, humectant ses lèvres d’alcool de riz.
Un acre mélange de boue séchée et de tabac froid flottait dans l’air.
Han souriait en grillant une cigarette qu’elle venait de rouler.
L’étranger s’éveillait.
D’une main ferme, elle le maintint sur la couche de paille et, posant délicatement un doigt sur ses lèvres, lui enjoignit de se taire.
« Tu es fort mais le mal vit encore en toi ! Il faut dormir. »
Les »r » roulaient comme des pierres dans un torrent de montagne recouvrant son esprit telle la brume matinale au cœur de la forêt.
Un bol de riz fumant où quelques escargots baignaient dans un jus de poulet épicé accueillit l’étranger pour son second réveil.
Elle l’aida à se redresser. En buvant, il observait l’indienne. Sa beauté, rehaussée par l’éclat d’un hibiscus flamboyant à son oreille droite, l’intimidait. Une tâche rouge, haute sur son front cuivré, marquait son statut de veuve mais le bouton d’argent à sa narine gauche, un minuscule rubis en son centre, restait pour lui une énigme.
-« Je me suis perdu ! » Il espéra qu’elle comprendrait son népali.
-« Vous avez eu de la chance. Beaucoup se sont perdus que nous n’avons jamais retrouvé. L’homme se perd souvent dans les méandres de la vie.
Il erre longtemps sans but avant de comprendre que nous sommes sa voie.»
-« Nous ? »
-« Avant d’être le maître, il faut avoir été soumis. Les Rana Tharu ont dû vivre longtemps sans homme. Nous avions la chair des esclaves mais il nous manquait la crainte, la bienveillance et le pardon. Nous avons appris l’absence de l’homme en gardant le secret de la féminité. » Elle faisait courir un ongle effilé sur sa narine d’où s’échappaient des effluves bleutées.
« Chacune d’entre nous porte un nom qui conditionne sa vie. Je m’appelle Han Xiao Hua, la fleur qui sourit secrètement. Je suis celle qui doit ramener l’homme sur le chemin. Comment s’appelle l’homme ?»
-« Daniel ! »
-« Daniel pourra bientôt se lever. » Elle quitta la pièce dans un froissement d’étoffe colorée.
A l’extérieur, une agitation particulière prenait corps. Des pépiements, des rires étouffés, des bruits de pas précipités formaient un concert dont il se savait le thème. Il s’endormit, bercé par les murmures.




artemisia toujours captivée par son histoire et ayant de plus en plus faim se decida de fouillé dans sa besace pour voir si elle y trouvait quelques biscuits histoire de calmer son estomac . Elle plongea sa main dans son sac et en ressortit fièrement une bourse avec des biscuits au miel . Elle l'ouvrit et la tendit à Moor pensant qu'il devait avoir lui aussi un creux . Puis elle se servit a son tour et croqua dans le biscuit avec gourmandise en le regardant de ses yeux brillant. Elle lui sourit et se colla contre lui



Moorcock avait faim, la journée tirait à sa fin et le biscuit au miel que lui tendit son ange lui fit le plus grand bien.
Il était temps de terminer son histoire...
Le village était sans vie. Des filets de pêche posés tels des papillons à même le sol, des pièces de tissus constellés de cuivre étendues sur des cordes et le bruissement du vent dans les colliers de Han Xiao rendaient le tableau surréaliste.
« L’homme ne peut vivre seul. Il se berce d’illusions quand il croit pouvoir nous échapper dans l’Aventure ou la Quête Spirituelle. Il a besoin de nous pour se révéler comme la fleur a besoin de l’abeille pour se multiplier.
Depuis quand t’es-tu perdu ? »
Il comprit la nuance. « Je suis parti sur les routes dès l’age de vingt ans ! »
Elle le fixa intensément, devinant dans ses premières rides, dans son regard fuyant, sur ses mains vigoureuses de longues années d’errance.
« Il est temps d’apprendre l’autre ! »
Elle le conduisit à travers le village jusqu’à une grande bâtisse faite de joncs tressés et de boue séchée. A l’intérieur, les rayons du soleil jouaient sur un tapis représentant un paon en période nuptiale. Elle le fit s’asseoir au centre de la roue et disparut derrière un paravent à l’angle de la pièce. Le plastron d’argent qu’elle portait en revenant scintillait sur les voiles recouvrant son corps. Elle entama une danse légère, tournant autour de lui de gauche à droite. Elle caressait la lumière. Ses yeux mi-clos, ourlés de khôl, brillaient dans la pénombre.
Il était invité au banquet de mariage des cultures et il ne s’était nourri que d’incertitudes. Il assistait au rituel corporel, au langage du corps où l’esprit se retrouve, où tout est dit simplement. Les parfums de Han le guidaient sur le parcours initiatique vers la compréhension.
Elle le conviait à vibrer, à s’ouvrir, à vivre en partage un hymne à la tolérance et, finalement, à boire au calice de l’Amour.
Elle tournait et il s’enivrait.
Au petit matin, il reprit sa route. Elle l’avait conduit, toujours chancelant, à travers les marais et les rizières et déposant sur sa joue le plus frêle des baisers, lui avait remit un talisman.
« Un paon gravé sur une roupie, cela te portera bonheur ! »

Le bruit des vagues sur la grève couvrait le souffle du vieil homme.
La terrasse du café se vidait et je restais seul avec mon plateau de cuivre, mes tables à débarrasser et mes rêves de voyages.
« Il faut partir, ami, on ferme ! »
Il fouilla maladroitement dans ses poches et, avec d’infinies précautions, posa sur la table une pièce qui brillait de mille feux.
« Prends en bien soin » me dit-il en souriant.
Il se redressa péniblement et s’en fut dans la nuit d’Istanbul.


Moorcock regarda son ange en souriant et lui murmura, de sa voix chaude..
Alors, amour, mon histoire t'a plue ?
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artemisia

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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:41

Elle le regarda amoureusement et lui répondit :


Oui mon ange c'est une histoire merveilleuse, on s'y croirait quand on ferme les yeux on arrive presque à sentir toutes ces odeurs ...



Elle lui versa un peu d'eau dans son verre et lui retendit des biscuits . Puis vint se pelotonner contre sa poitrine pour admirer le couché de soleil dans les bras de son amour



Moorcock achevait son récit avec peine. Il quittait toujours ses personnages difficilement, bercé par leurs voix avec autant de plaisir que s'ils lui parlaient reellement alors que c'était lui qui les faisait vivre.
Sa douce était blotti contre lui et regardait le coucher de soleil. Son esprit vagabonda vers l'océan et ...
Chérie, écoute celle là...

Il était une fois…
Sur la Lande balayée par les embruns, au bord d’un grand océan,
Un mouty…
Le Mouty était un être mi animal, mi homme, doté de la parole et de sentiments. Il parcourait la lande, insouciant et joueur, cherchant toujours quelque chose à manger, se délectant de fraises sauvages et s’abreuvant aux sources.
Ce qu’il adorait par-dessus tout, c’était de laissait jouer sa toison d’une blancheur immaculée avec le vent marin. Ca le faisait frissonner de sentir
ses boucles caressées par la brise quand il se plaçait sur la Grande Falaise, face à l’océan. Il aimait aussi sentir les embruns. Parfois même, il courrait comme un fou sur les dunes et faisait alors de grandes roulades jusqu’aux premières vagues. Il devait alors se résoudre à prendre un bain pour redonner à sa toison, sa blancheur originelle. Il faut dire que le Mouty, qui vivait au bord du Grand Ocean, n’aimait pas l’eau. Il se délectait du bruit des vagues dans les grottes marines, se laissait bercer par les flots qui caressaient le pied des falaises mais il rechignait toujours à plonger dans l’eau. Sa seule consolation étant qu’il devait alors se sécher aux vents.
Ce fut lors d’une de ses escapades sur la Lande qu’il rencontra son ami le nescargot.
Le Mouty, bien que joueur et avenant, était un solitaire par nature. Il ne supportait pas la compagnie des autres moutys et daignait seulement les croiser lors du Grand Rassemblement Annuel qui voyait arriver de tous le pays des moutys aux mines déconfites, manifestement malheureux de devoir sacrifier au rite millénaire du rassemblement.
Ainsi, les moutys préféraient la présence d’autres compagnons que ses semblables. On en voyait souvent jouer avec des lapins ou des mouettes, certains même avec des loups, rarement avec l’Homme.

Il s'arreta, guettant la réaction de sa douce...

Artemisia sorti de sa contemplation quand son aimé recommença une nouvelle histoire . Elle se redressa au nom de Mouty et réfléchit un court instant elle l'avait déjà entendu quelque part mais où ? Puis elle se souvint c'était Hida qui en avait parlé un jour en taverne .....
Elle le regarda tendrement et déposa un doux baiser sur ses lèvres et se re blotti dans ses bras en reprenant un gâteau au miel .

Mon amour tu en veux un tu n'as encore presque rien mangé aujourd'hui ..


Moorcock n'avait pas faim. Il se nourissait de ses histoires.
Il accepta le gateau au miel que lui tendait sa douce et lui dit en souriant :

Je finis l'histoire et nous rentrons.

Bayou le Mouty, lui, n’avait pas d’amis avant de rencontrer le nescargot.
Il courrait sur la Lande, sautant par-dessus les massifs de bruyères, lorsqu’il faillit écraser cet étrange animal aux allures de sénateur.
Il n’avait encore jamais vu de nescargot et la curiosité n’étant pas le moindre défaut, avec la gourmandise, du mouty, il ne put s’empêcher de lui poser quelques questions en sautillant autour de lui.

- Dis, comment tu t’appelles ? C’est mignon cette petite maison sur ton dos, en quoi elle est faite ? Dis, ça te dirait d’être mon ami ? Moi c’est Bayou, je suis un mouty et toi ?

Si le mouty était curieux par nature, le nescargot, lui ne bavassait pas trop.
Il fut tout de même séduit par l’enthousiasme de Bayou et consentit à lui répondre laconiquement d’une voix fluette.
- Euh…Nescargot… en coquillage…Oui, pourquoi pas…Euh…je sais pas, un nescargot, c’est tout…
Et c’est ainsi que sur la Lande, naquit la plus grande des amitiés. Des les premières lueurs de l’aurore, Bayou le mouty venait trouver son ami Nescargot et ils passaient leur journée a jouer ensemble. Ils se quittaient après avoir assisté au coucher du Bel Astre sur l’Océan, un spectacle qui voyait tous les soirs tous les habitants de la Lande se masser au sommet de la Grande Falaise.
Entre parties de cache-cache, l’un comptant jusqu’à dix, l’autre jusqu’à 1000, et roulades sur la dune, le Mouty et le Nescargot étaient heureux.
Un jour, alors que Bayou se décidait à mettre un pied dans l’eau, il entendit un cri désespéré. Il mit un temps à se rendre compte que ce cri venait de l’Ocean. Le Vent, taquin, portait souvent les voix jusqu’au sommet de la Grande Falaise et les éparpillait pour jouer.
La Moule était accrochée à un rocher a fleur d’eau. Elle s’était fait surprendre par la marée et ne savait plus que faire. Elle criait encore, épuisée par tant d’efforts, quand le mouty s’approcha.

- Au secouuuurss, aidez moi…

Le mouty n’avait jamais vu d’être aussi parfait. Elle ressemblait au Nescargot en plus beau. Des reflets bleutés jouaient sur sa coquille et il tomba tout de suite amoureux d’elle.

- Que puis je faire pour vous ? Comment puis je vous aider ? balbutia t’il timidement. C’était la première fois qu’il ressentait ce sentiment curieux qui mêlait peur et attrait, désir et crainte, espoir et solitude…

- Je ne tiendrais pas longtemps sur ce rocher ridicule, lui répondit la Moule, notant au passage le tremblement dans la voix du Mouty. Elle les connaissait bien, pour les avoir vu courir sur la Lande, mais elle les croyait plus…audacieux.
Elle lui sourit, entrouvrant légèrement ses lames et il rougit en découvrant la chair rose de ses lèvres.
- Ne restes pas planté là à me regarder, grand dadais, je vais lâcher.
Portes moi jusqu’à ce grand rocher, là bas, mes sœurs m’attendent.

Le mouty ne se le fit pas dire deux fois. Il saisit délicatement la moule qui se décrocha du rocher avec un soupir de soulagement et l’emmena vers le grand rocher. L’eau lui arrivait jusqu’au cou mais il parvint à déposer la moule avec délicatesse auprès de ses sœurs.

- Merci, mon prince, lui lança la moule en partant dans un grand éclat de rire avec ses congénères.

Euh…me serait il possible de vous revoir ? osa le Mouty

- Bien sur, répondit la moule en souriant, moi je ne bouge pas d’ici, en principe. L’eau ruisselait sur sa coquille, ce qui la rendait plus désirable encore.

Et c’est ainsi que le Mouty vint chaque jour, aux mêmes heures, parler avec la Moule. Il lui racontait sa journée avec son ami Nescargot, qui avait très bien compris que le Mouty avait besoin de la Moule et qui le laissait partir dés que l’Océan se retirait.
La Moule aimait bien discuter avec le Mouty. Elle apprenait ainsi ce qui se passait de l’autre coté de La Grande Falaise et sa fragilité le rendait attirant.
Un jour, il lui dédia même quelques vers, cas rarissime chez les Moutys qui n’ont pas l’âme poétique.
Eh toi, Bel astre, brille de tes feux
Pour aviver ses reflets bleus.
Sur la coquille de ma moule
O Grand Océan, que ton eau coule.
Notre amour n’en sera que plus beau.

Enfin, le Mouty se décida à demander la main de la Moule.
Elle eut beaucoup de mal à lui expliquer que leur amour était impossible.
Quelle était, avec ses sœurs, fille de l’Océan et qu’il ne la laisserait jamais partir.
Lorsque le Nescargot ne vit pas venir le Mouty ce matin là, il su où le trouver. Il gravit toute la matinée la Grande Falaise et fixant l’Océan, sourit tristement.
C’est depuis ce jour que, balayés par le vent, des centaines de moutons blancs jouent sur les flots, caressant les rochers où les Moules reposent.
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:43

Arte le regarda tendrement et lui répondit


oui mon amour par ce que je sais pas toi mais moi j'ai une faim de loup. Je mangerais bien un bon gros poisson


Elle se reblotit contre lui et écouta la fin de son histoire tout en le regardant , elle se dit qu'elle avait de la chance d'être aimée par lui . Il était tout pour elle . Arte se laissa entrainée par l'histoire de Moor une fois de plus , il détaillait si bien son histoire qu'elle arrivait sans peine à s'imaginer courir le Mouty et son ami Nescargot, et bien sur la moule qui soit dit en passant devait être très bonne à manger . Décidément son estomac lui faisait penser a de drôles de choses manger une moule quelle idée bizarre......
_______________


C'était la nuit que l'attente devenait insupportable.
La journée, on avait toujours quelque chose à faire...Un peu d'exercice, les taches répétitives qui vous faisait oublier que vous aviez laissé derriere vous des êtres chers ou que vous vous appretiez à priver d'autres êtres de leurs êtres chers, nettoyer son arme, l'affuter...toutes ces petites choses qui vous sauvent la vie à un moment ou un autre et qui font passer le temps avant le combat.
Mais la nuit...les ombres s'estompent et font place aux fantômes...
Moorcock n'arrivait pas à dormir. Il n'était pas le seul d'ailleurs, des formes voutées se mouvaient dans le camp, tels des zombis sans ames.
De temps en temps, un sergent passait pour essayer de remonter le moral des troupes mais on sentait bien que lui même n'avait qu'une hate, rentrer sur Dax et pouvoir en terminer avec cette stupide guerre.
Moorcock n'avait pas lié d'amitié dans le camp. Il voyait bien qu'on le regardait avec un certain respect depuis ce jour où...Il avait tué.
Il essayait de ne pas y penser. Comment vivre avec une mort sur la conscience ? C'était impossible, à moins de passer ses journées et ses nuits complétement saoul et ceux là ne manquaient pas dans le camp.
Moorcock avait choisit de s'evader en ecrivant et en se souvenant de ses histoires. Il fuyait la réalité en rentrant dans la peau de ses personnages.

Ce soir, il se rappela un autre soir, dans son passé, où, allongé sur l'herbe dans un parc, il contait une histoire à une amie. Qu'était elle devenue ? Il savait qu'elle avait pris la route du sud mais n'avait jamais eu de nouvelles. Il n'avait d'ailleurs pas eu le temps de finir son histoire...
Elle commencait comme ça ...

Il était une fois...Il y a fort longtemps, un homme, que nous nommerons Jean, épousa en première noce, une villageoise qui lui donna un enfant, que nous appellerons Nicolas, mais qui mourut au bout de quelques temps ( La villageoise, pas l'enfant ! ) Vous suivez ? Jean, donc, ne tarda pas à se retrouver une nouvelle compagne, qui appartenait à une famille de plus grande lignée mais qui était méchante. ( N'y voyez là aucun lien de causalité, mais c'est l'histoire qui le dit ) Vous suivez toujours ?

La mégère donna un autre garçon à Jean et il fut décidé de l'appeler Philippe. Les enfants grandissant, la méchanceté de Dame Pustule, ( Oui, ça ne s'invente pas^^ ) se révéla tourné essentiellement contre Nicolas. Elle ne lui donnait à manger que nourritures grossières et lui confiait les taches les plus pénibles, lui faisant couper un gros tas de bois chaque jour et le battant s'il ne ramenait pas une quantité suffisante, alors qu'elle réservait les sucreries et l'école à son amour de Philippe. Bien sur, Jean, trop occupé aux affaires, ne se rendait compte de rien.

Cependant, en grandissant, Philippe commençait à comprendre le sens de la piété filiale et de l'amour fraternel qu'impose les commandements du Très Haut . Il ne pouvait supporter de voir son frère ainé traité aussi brutalement et il vint s'en plaindre auprès de sa mère qui, refusant de l'entendre, continua a maltraiter Nicolas.
Un jour que ce dernier était monté sur la colline pour couper du bois, il se fit surprendre par un orage d'une telle force qu'il du trouver abri dans une grotte. Ne pouvant travailler, il redescendit, sans avoir mangé, avec un maigre butin et pour le punir, sa marâtre le priva de manger et l'envoya au lit. Philippe, en apprenant la nouvelle, vint le trouver le soir avec dans ses poches quelques gâteaux. Nicolas s'inquiéta de leur provenance et il fut rassuré en apprenant que Phil les avait eu par les bons soins d'une voisine.

Le jour suivant, Phil prit en vitesse son petit déjeuner et partit rejoindre Nico qui coupait du bois sur la colline depuis l'aube. Lorsque ce dernier lui demanda, étonné, ce qu'il venait faire, Phil lui répondit qu'il venait l'aider.
- Qui t'a envoyé, demanda Nico, en regardant au bas de la colline ?
- Personne, je suis monté en cachette de mon propre chef.
- Tu ne peux pas faire ce travail, et même si tu le pouvais, tu n'as pas à le faire, s'écria Nico, redescend tout de suite à la maison.
Phil s'entêta et resta aider son frère, mais comme il n'avait que ses mains et son courage à sa disposition, il déclara que le lendemain il se débrouillerait pour monter avec une hache.
Quant il vit que son frère s'était déjà blessé à un doigt et avait les chaussures en lambeaux, Nicolas devint furieux.
- Si tu ne rentres pas tout de suite à la maison, je me tue avec cette hache ! lança t'il au désespoir.
Phil fut impressionné et n'insista pas.
Le soir venu Nico passant devant l'école, croisa le maître qui lui dit de ménager son frère, qu'il ne devait pas trainer dans les montagnes où les bêtes féroces étaient nombreuses. Il ajouta qu'il ne savait pas où il avait passé sa matinée et supposait qu'il avait fait l'école buissonnière, déplorant d'avoir dû le fouetter pour ça.
Nico gronda son frère en rentrant, lui faisant remarquer qu'en lui désobéissant il s'était exposé à une peine honteuse. Phil se mit a rire et lui dit qu'il n'avait pas été corrigé et que le maître l'avait abusé.


Ses histoires avaient le pouvoir de l'apaiser et il s'endormit sereinement.


Une nouvelle nuit sans évènements...
De quoi être dépité. Refaire encore les mêmes gestes sans savoir si demain... Et entendre, portés par le vent, les gémissements des bayonnais qui ne trouvent plus de farine, alors qu'il est là, sans rien faire et que son moulin ne tourne pas.
Une envie furieuse de faire demi-tour et de retrouver sa douce, ses amis, ses blés...
Fermer les yeux, continuer son histoire...

Le lendemain, Phil retourna sur la colline mais cette fois il avait emmené une serpe. Son frère était dans tous ses états.
" Je ne voulais pas que tu reviennes, s'écriât il "
Sans même lui répondre, Phil se mit à la tache pour fendre le bois et sua sangs et eaux jusqu'à ce qu'il eut terminé un gros fagot. Alors, sans un mot, il redescendit, se fit fouetter à nouveau par son maître. Après la correction, il expliqua au maitre la raison de son retard depuis quelques jours et le Maître, compréhensif, lui promis de ne plus le battre si son travail scolaire n'en souffrait pas, ce dont d'ailleurs, il ne doutait pas.
Cependant, son frère, toujours empli d'inquiétude à son sujet, continuait à l'exhorter de renoncer à son entreprise. C'était, bien sur, peine perdue !

Un jour qu'ils bûcheronnaient en compagnie d'autres hommes, un fauve, un tigre diront certains, un loup énorme pour d'autres, Saisit Phil dans sa gueule et l'emportât. Mais le poids de l'enfant ralentissait sa course, alors Nicolas, n'écoutant que son courage, se lança désespérément à sa poursuite, rattrapa l'animal, lui assena un coup de hache. La bête, rendu furieuse par la douleur, ne lâcha pas sa proie, bien au contraire, elle accéléra l'allure et disparue dans les fourrés, tenant fermement Phil dans sa gueule, et laissant le pauvre Nicolas essoufflé et transi de douleur. Lorsqu'il fut rejoint par les autres bucherons, impressionnés par sa bravoure, il se mit à pleurer en disant :
Tout est de ma faute, il est sans doute mort à présent, je n'ai pas pu le sauver.
Sur ces mots, il se saisit de sa hache et essaya de se trancher la gorge avec le tranchant affuté. Les bucherons se précipitèrent sur lui et, alors que le sang giclait par l'entaille et que Nicolas s'était évanoui, essayèrent de panser la blessure avec des tissus arrachés à leurs vêtements.

Lorsqu'elle apprit la nouvelle, sa belle mère pleura amèrement et le maudit en disant : Tu as tué mon fils et tu as fait semblant de te blesser pour qu'on t'excuse !

Elle ne s'intéressa aucunement à l'évolution de sa blessure et le laissa sans manger.
Son père allait parfois le veiller et le trouvait en transe.
Durant de longs jours, Nicolas se remis progressivement et un matin, il se réveilla en disant : J'ai fait un rêve cette nuit, je sais que mon frère n'est pas mort. Ne vous inquiétez pas, mère, je suis indigne de vivre à vos cotés. Je vais partir à la recherche de mon frère. Je n'aurai de repos que lorsqu'il sera de nouveau auprès de vous.
Ainsi dés qu'il le pu, il parti sur les chemins. Son père versa des larmes mais ne chercha pas à contrarier les desseins de son fils.

Chaque fois qu'il traversait une grande ville ou une bourgade, Nicolas demandait à qui voulait l'entendre des nouvelles de son frère. Si quelqu'un l'avait vu, si un jeune homme blessé ne s'était pas présenté, si, O ne me dites pas qu'il en fut ainsi, on ne l'avait pas mis en terre ?
Ainsi passa le temps, et lorsque Nicolas n'eut plus d'argent, il mendia pour survivre. Pour rien au monde, il ne serait retourné chez ses parents sans son frère et encore moins pensait il leur demander de l'argent pour sa quête.

Plus d'un an passa lorsque, trainant ses guenilles en direction d'une ville inconnue, il vit au loin une troupe de cavaliers. Il se rangea sur le coté pour les laisser passer. A la poussière ocre qu'ils soulevaient, ils menaient grand train et n'auraient sans doute pas le temps de s'arrêter pour lui jeter une pièce.
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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 16:50

Les evenements se bousculaient...Ils avaient fait route au petit matin et étaient entrés dans Dax endormie...Les béarnais avaient laissé la ville à l'agonie...
Moorcock installa son bivouac non loin d'une taverne fermée et decida de terminer son histoire...

Les fiers coursiers luisaient de sueur et la poussière soulevée se collait à leurs flancs, et c'est une armée rouge flamboyante, chevaliers de l'apocalypse, qui se dirigeait au galop vers Nicolas.
Il s'appretait à voir passer en trombe la troupe lorsque, le meneur, un fier chevalier portant heaume noir, fit cabrer son cheval.
La troupe s'arreta dans un concert de pietinement de sabots.
Nicolas eut peur. Combien de ces fourbes avaient ils croisés, qui ne cherchaient qu'à s'amuser avec les petites gens et les humilier.
Il se tenait sur ses gardes, alors que le chevalier descendait de cheval et marchait vers lui d'un pas décidé.

- Qui es tu, mendiant, et que fais tu sur mes terres ? Il ne me semble pas te connaitre ?
Le ton était serieux mais non sévère. Nicolas répondit :
- Je me nomme Nicolas de Montjoie, je cherche mon frere !
Il percu une hésitation dans le ton du chevalier qui continua :
Ton frere ? Comment se prenomme t'il ? Peut être pourrions nous t'aider ?
Nicolas essayait de deviner le regard du chevalier sous le heaume et ajouta :
- Philippe, messire, il se prenommait Philippe !
Le chevalier marqua de nouveau un temps, plus long cette fois, fit glisser son heaume et fixa intensement l'etranger...
Nicolas faillit defaillir à la vue de son frere. C'etait bien lui...Il avait forci, ses traits s'etaient durcis, mais c'etait bien lui..



Il avait été trouvé inconscient au cœur d'une forêt. Il avait dû mettre tant d'acharnement à se défaire de la prise de l'animal blessé qu'il avait dû finir par se lasser et le laisser là.
Les premiers soins permirent de constater qu'il ne se souvenait de rien. Ni son nom, ni son lieu de vie, quant à son rang, il était apparemment bucheron. Les hommes d'armes qui l'avaient trouvé appartenaient à la lance de Messire Geoffrey de Blaye, un vieil homme qui n'avait pas de descendance. Lorsqu'il vit le jeune homme au regard clair, robuste et sain, son sang ne fit qu'un tour et il s'y attacha rapidement. Quelques lunes suffirent pour qu'au Château de Blaye, on sut que l'héritier du vieil homme sortait d'une forêt.
Philippe ayant perdu la mémoire, il ne s'était jamais posé de question mais ce matin, sous la poussière et devant le visage émacié et tremblant de son frère, tout lui revint. La bête, l'amour qu'il portait à Nicolas...
Sans un mot, ils s'étreignirent sous le regard médusé de la troupe et Philippe s'empressa de faire libérer une monture pour son frère pour rejoindre le Domaine de Blaye.
Nicolas y fut accueillit comme un prince, on organisa des fêtes et le vieux châtelain semblait ravit de voir son fils retrouver le sourire et la joie de vivre.
Un soir pourtant, Nicolas prit la parole devant l'assistance et s'adressa à son frère.
[/i] j'ai fait une promesse à notre mère ! Je ne reviendrai chez nous qu'avec toi.[/i]
Une rumeur parcourut l'assistance et le visage du vieil homme s'assombrit. Philippe se leva et regardant celui qu'il considérait désormais comme son père dit :[/color=blue]
[/i] Je suis heureux que nous soyons de nouveau réunis et nous ferons ensemble le voyage jusqu'à chez...toi mais ma vie est ici maintenant et il me faudra revenir[i]
[color=blue]Le départ fut projeté pour le surlendemain. Ils chevauchèrent longtemps, devisant comme deux frères, se racontant leurs péripéties et riant de leurs jeunesses.
Quant ils arrivèrent aux abords de la demeure familiale, Nicolas eut un pincement au cœur. Comment allait réagir sa belle mère ? Son père serait il heureux de retrouver Philippe ? Autant de questions que ne se posaient pas ce dernier qui semblait prendre leur retour avec détachement.
Lorsqu'il franchit le seuil de la maison, Nicolas comprit que quelque chose avait changé. Le vieil homme qui les accueillit, vouté par le chagrin, était bien son père mais il avait perdu ce sourire qui éclairait toujours son visage doux et serein. Ils apprirent ainsi que peu de temps après le départ de Nicolas, sa belle mère, la mère de Philippe, succomba de chagrin et le vieil homme dû affronter tout seul les difficultés de la vie, ayant tout perdu, jusqu'à ses deux fils.
Nicolas vit encore à ses cotés, essayant d'adoucir sa vie en le couvrant d'attention. De temps en temps, Philippe vient les voir et ils rient tous les trois sous le grand chêne, se rappelant le temps passé.

Moorcock en avait fini, Dax était libéré. Il était temps pour lui de continuer sa route vers d'autres...histoires.
_________________

Moorcock avait laissé ses armes de coté. Il était temps maintenant de construire la Gascogne et de panser les plaies.
Il se souvint alors qu'il était conteur et qu'un brin d'humour ferai du bien à ses amis restés à Bayonne. Il décida donc de leur envoyer par pigeon un petit conte de son cru qui les ferait sourire.

Les Contes du Temps passé

Il courrait depuis longtemps. Il fut d'ailleurs surpris de sa résistance. A peine essouflé, juste un peu tendu, sa foulée ample et regulière, il parcourait monts et vallées sans s'arreter. La nuit, si la lune l'accompagnait, il ne s'arretait pas. Eviter les villages était sa principale préoccupation. Au coeur des forêts, il se permettait une halte et buvait au clair de l'eau des rivieres. C'est en buvant qu'il se vit dans le miroir de l'eau. Une barbe blonde avait poussé sur son visage, en accentuant encore la beauté. Il troubla l'eau d'une main, ne pouvant supporter cette insolente vérité. Il nota toutefois que le col brodé de fil d'or de sa chemise blanche commencait à se decoudre et se promis de s'en occuper plus tard. Il repris alors sa course sans se retourner.

Les chiens avaient flairés sa trace depuis de nombreux jours. Le morceau de tissu satiné qu'on leur avait donné avait suffit. Ils japaient en franchissant les sous bois, sentant leur proie si proche et hurlaient quand ils l'avaient perdus. Le roy avait été trés clair : Ne revenez pas sans lui ! Et depuis ce jour funeste, les hommes d'armes parcouraient le royaume derriere les chiens se demandant, tout en connaissant la réponse, comment un homme pouvait courir aussi longtemps.

Il s'étaient rendu compte que la course était un parfait exutoire pour oublier. Penser à ces petites douleurs musculaires, ces legers tiraillements, à la régularité de son soufle, de sa foulée, l'empechait de penser à autre chose. Lorsqu'il s'accordait une pause, il redoutait l'instant où, les paupières closes, les images revenaient, fortes, précises...Une robe en crinoline...Et il avait toute les peines du monde à les chasser. Il s'eveillait et les images restaient planté dans ses yeux clairs jusqu'à ce qu'il recommence à courir.
Il courait pieds nus. Ses chausses perlées soigneusement rangé dans sa besace. Il n'avait pu se decider à s'en défaire et lorsqu'il les regardait, les images revenaient...Une salle de bal, des troubadours...

Les hommes d'armes se rapprochaient. Ils le sentaient à la nervosité de la meute. Ils se demandaient ce qu'ils feraient une fois leur chasse terminée. Rentrer au chateau, reprendre leurs habitudes, les tours de garde, faire comme si rien ne s'était passé...Certains avaient renoncé et avait rendu leurs armes pour fuir le royaume. Cette chasse n'était pas faite pour eux. Les chiens avaient de la chance, ils ne se posaient pas de question, eux.

Cent fois, il s'était arrété. Cent fois, il s'était retourné. Cent fois, il avait failli revenir sur ses pas, lentement, résigné. Il ouvrait alors sa besace, en sortait un miroir brisé et regardait ses traits fins d'une régularité parfaite, son grain de peau d'une blancheur diaphane, ses yeux d'un bleu aussi clair qu'un lac de montagne ...et reprenait sa course.

Lorsque la meute le rattrapa, il lui fit face et d'un ample mouvement de cape, lui offrit son poitrail puissant en souriant.
Il mourrait en Prince Charmant puisqu'il en était un.
Fuir la Belle à peine eveillée, sous pretexte qu'elle n'était pas à son goût, n'avait pas arrangé ses affaires.
Il le savait mais on ne peut lutter contre une pulsion.
Il n'était qu'un homme, aprés tout.

--------------

La guerre était venue troubler la quiètude bayonnaise et maintenant Moorcock était en voyage avec sa douce. Il se doutait que ses histoires manquaient aux bayonnais. Il avait donc preparé quelques histoires qu'il confia à Mandrake, son pigeon voyageur.
Il avait choisit une histoire drole pour commencer...Fini le temps de la morosité et de l'angoisse, il fallait retrouver le sourire, il y contribuerait...

Une femme se promène et rencontre le prêtre de sa paroisse.
- Bonjour Madame, ne vous ai-je pas mariée il y a deux ans ?
- Oui Monsieur le curé
- Avez-vous des enfants ?
- Non ! Monsieur le curé. Nous essayons en vain d'en avoir depuis notre mariage.
- Je vais à Rome la semaine prochaine et je vais allumer un cierge pour vous.

Huit ans plus tard, elle croise de nouveau le curé devenu évêque
- Comment allez-vous? Lui demande-t-il.
- Très bien.
- Avez-vous eu des enfants ?
- J'ai 3 paires de jumeaux et 4 filles en plus, soit un total de 10 enfants.
- Ah oui !!! ... Et comment va votre mari ?
- Très bien. Il est en voyage. Il est parti à Rome éteindre votre bougie à la con !!

Mandrake, le chef pigeon de Moorcock apportait des nouvelles de son maître. La distance qu'il avait parcouru se reduisait par rapport aux jours precedents et il arriva frais comme un...pigeon.
Il déposa son rouleau de parchemin delicatement et s'en fut, guilleret.

Chers amis Bayonnais, nous serons, ma douce et moi de retour dans quatre jours ! Je sais votre impatience de retrouver mes histoires ( On peut rever, non Smile ) aussi je vous envoie par Mandrake une histoire dont je vous conterai la fin en personne.


Le Bucheron, la fée et le Magicien

Il était une fois...
Dans un lointain royaume, recouvert de forêt, un bucheron qui se lamentait.
Il ne cessait de couper du bois et ses affaires marchaient bien mais il avait le vague à l'âme. On le lui avait dit, d"ailleurs, la vie de Bucheron n'était pas facile. Travailler sans relache, couper, scier, porter le bois jusqu'à la riviere, du matin au soir, et s'effondrer sur une paillasse...vide.
C'etait l'absence d'une femme qui lui pesait. Oh non, pas pour la bagatelle, simplement pour entendre ses rires et respirer un parfum different de la seve des arbres. Lorsqu'il coupait un arbre, on entendait seulement le bruit de sa hache et le craquement du bois. Pas un bruit. Comme si les animaux se recueillaient devant la depouille future, comme si la nature auquel il enlevait l'un des siens souffrait en silence. C'est ce silence qui le rendait fou et le rire d'une femme serait le plus doux des presents.
Quant à l'odeur, il ne se rappelait plus de la fragrance féminine. De temps en temps, il cueillait une brassée de fleurs et respirait à plein poumon, essayant de se rappeler. Mais il manquait quelque chose...
Les jours passaient ainsi, coupant, sciant, poussant et trainant son mal être au plus profond des bois lorsqu'il rencontra la fée.
_________________
On imagine souvent les fées avec des petites ailes aux couleurs d'arc en ciel, de long cheveux et les yeux mutins.
La fée du Bois Joli n'était pas comme ca.
Lorsque le Bucheron donna le dernier coup de hache pour faire tomber un vieux chène, elle apparu, vétu de feuilles aux couleurs de l'automne, et sa chevelure ressemblait aux jeunes pousses qui partent dans tous les sens quand le printemps arrive, ses yeux noirs fixaient le bucheron comme pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas sa place en ce monde vert.
Notre homme suspendit son geste, posa sa hache et se frotta les yeux. Ce qui eut l'effet de provoquer deux choses : D'abord une vive douleur, il avait oublié d'enlever ses gants de peau et quelques copeaux de bois y étaient encore figés. Ensuite, l'eclat de rire cristallin de la fée en le voyant se tordre et retenir des jurons.

Lorsqu'elle retrouva son soufle, la fée l'assaillit de questions :
Voilà bien longtemps que tu coupes du bois ? Ne t'en lasses tu jamais ? Combien de maison as tu contruit ? Une seule ne te suffit pas ?
Le Bucheron fut surpris. Et lorsqu'il était surpris, il se taisait.
Comptes tu couper tous les arbres de ma forêt ? Sais tu qu'un peuple y vit en harmonie ? Comment t'appeles tu ?
Si la derniere question le surprit plus encore, il ne pouvait decemment rester coi et il bredouilla :
Olaf ! On m'appele Olaf, madame.
_________________

La fèe eclata de rire. Un de ces rires cristallins qui fait penser aux ruisseaux qui courrent au coeur de la forêt entre les pierres millenaires.

Olaf ? C'est bien un nom de bucheron, ca !
Et Messire Olaf a t'il l'intention de continuer à...bucheronner longtemps ?
La fée s'était approchée et il pouvait voir sur sa peau de minuscules fleurs éclore à chaque mot qu'elle prononcait.
Intimidée, tant par l'apparition que par le ton mi amusé, mi peremptoire de la fèe, Olaf bredouilla :

Euh...Ben...le temps qu'il faudra, m'dame !

La fèe s'approcha encore, le fixa et enchaina :

Le Temps ? Ici, il n'a aucune sorte d'importance ! Une feuille qui tombe, une herbe brulée, un bourgeon qui s'ouvre, ça c'est important.
Mais qu"attendez vous donc de la vie, mon cher Olaf ?

Ses levres s'ouvraient sur des dents petites et pointues.

Olaf haussa les epaules et s'enhardit :

Je n'attend rien. Je me contente de travailler. C'est tout ce que je sais faire, couper du bois.
La Fèe du Bois Joli le regarda intensement et il lui sembla que des etincelles jaillissaient de ses yeux noirs.

Et si je te donnais la possibilité d'avoir ce que tu veux ? Cesserais tu de couper du bois ?
_________________
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artemisia

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MessageSujet: Re: Les histoires de Maitre Moor   Les histoires de Maitre Moor Icon_minitimeJeu 8 Jan - 18:01

La fèe eclata de rire. Un de ces rires cristallins qui fait penser aux ruisseaux qui courrent au coeur de la forêt entre les pierres millenaires.

Olaf ? C'est bien un nom de bucheron, ca !
Et Messire Olaf a t'il l'intention de continuer à...bucheronner longtemps ?
La fée s'était approchée et il pouvait voir sur sa peau de minuscules fleurs éclore à chaque mot qu'elle prononcait.
Intimidée, tant par l'apparition que par le ton mi amusé, mi peremptoire de la fèe, Olaf bredouilla :

Euh...Ben...le temps qu'il faudra, m'dame !

La fèe s'approcha encore, le fixa et enchaina :

Le Temps ? Ici, il n'a aucune sorte d'importance ! Une feuille qui tombe, une herbe brulée, un bourgeon qui s'ouvre, ça c'est important.
Mais qu"attendez vous donc de la vie, mon cher Olaf ?

Ses levres s'ouvraient sur des dents petites et pointues.

Olaf haussa les epaules et s'enhardit :

Je n'attend rien. Je me contente de travailler. C'est tout ce que je sais faire, couper du bois.
La Fèe du Bois Joli le regarda intensement et il lui sembla que des etincelles jaillissaient de ses yeux noirs.

Et si je te donnais la possibilité d'avoir ce que tu veux ? Cesserais tu de couper du bois ?
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Olaf ouvrit de grands yeux.
Pour la première fois, il prit conscience que la Dame qui lui faisait face était une fée ! C'était un être simple et il ne portait pas attention aux propos avinés de ses rares collègues bucherons lorsqu'il les croisait à la ville. Les histoire de bêtes sauvages, de monstres fabuleux, de fées vertes et de magicien fleurissaient aprés quelques bouteilles promptement vidées.
Olaf ne croyait qu'au Travail, à ces valeurs grattifiantes et ne se posait jamais de questions vaines.
Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il souhaiterait, il realisa que la Fée qui se trouvait devant lui pouvait aussi bien le transformer en champignon que de lui accorder un voeu.
Il recula d'un pas et murmura, en baissant les yeux.

Pardon... Merci, je vais de ce pas me retirer et je ne vous embêterais plus.

Alors qu'il reculait, la fée leva le bras et le sol derriere lui devint plus souple, tellement souple qu'il s'y enfonca jusqu'aux genoux.
La fée s'approcha et, dans un souffle, lui murmura :

Vous ne m'embettez pas, mon cher Olaf, disons que ...vous perturbez un équilibre déja precaire et que nous aimerions, mes amis et moi, que vous cessiez vos activités. Nous vous aiderons à trouver ce que vous cherchez en venant couper du bois. Encore faut il, bien sur, que vous sachiez ce que vous cherchez ?

Olaf était terrorisé. Le sol le maintenait fermement et la fée semblait déterminée.
Comment puis je savoir ce que je cherche ? Je ne me suis jamais posé la question. Je travaille comme mon père le faisait avant moi et son père avant lui. Ont ils trouvés quelque chose en travaillant et...cherchaient ils quelque chose ?
Le desarroi se lisait sur le visage du bucheron et la fée vint adoucir ses traits en caressant son visage d'un doigt souple et effilé.
Elle lui dit :
Nous te laissons deux jours pour refléchir à ce que tu attends de la vie ! Passé ce délai, tu ne pourras plus couper de bois, nous te l'assurons.
La terre libéra Olaf et celui ci fila sans un mot vers sa maisonnée à l'orée du bois. Il avait laissé sa hache à l'endroit de la rencontre mais n'en avait cure.
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Olaf n'avait pas encore franchi le seuil de sa cabane qu'il sentait que quelque chose n'allait pas. Non pas qu'il fut bouleversé par les propos de la fée ou par cette terre qui soudainement l'avait enserré en une etreinte mortelle, un bucheron comme lui en avait vu d'autres, non, il sentait que quelque chose avait changé dans son environnement. Comme si les arbres s'etaient éloignés, donnant à la clairière plus d'espace. Comme si les feuilles qui jonchaient le sol meuble s'étaient envolées d'un coup, d'un seul...
Il poussa la porte en bois en se disant qu'il aurait bien du mal à savoir, en deux jours, ce qu'il attendait de la vie.

Le Magicien fumait la pipe devant l'atre rougeoyant. Son large chapeau en peau de levreau tombait sur ses epaules et masquait un visage poupon qui denotait avec sa fonction.

J'ai fait un peu de ménage avant de m'installer !
La voix grave du magicien courrait sur les poutres apparentes et vint frapper Olaf de plein fouet.

Le souffle court, ce dernier reconnu Filovent, le magicien dont les frasques circulaient de bouche en bouche dans les tavernes des villages environnants.
_________________

noupi avait entendu parler des histoires de maitre moor,
elle etait a la fois intriguée et curieuse elle decida de faire une halte
et d'ecouter ce maitre conteur,
en un tour de main ce magicien la fit voyager
dans une 6 ieme : dimension Very Happy
ou le monde magique des fées regnait,
elle s'installa confortablement et attendit la suite ...


Maître Moor était revenu, Danjam était souvent passé par là, sans vraiment s'arrêter enfin il se débrouillait toujours pour passer quand une histoire était conté et la il se surprenait à resté immobile, écoutant le doux son de la voix de Moorcok et continuant son chemin dès que la voix s'était tue !

Cette fois si, il y alla pour de bon, pour écouter tranquillement une histoire, il y avait pris gout !

Danjam arriva donc et s'assit tranquillement pour savourer l'histoire du Maître !



Moorcock prenait toujours le temps, dans ses journées folles, de conter ses histoires. Il nota avec plaisir que deux de ses amis étaient venus se joindre à sa douce pour l'ecouter et les salua d'un hochement de tête en poursuivant son histoire...

Me...messi...messire Filovent ? balbutia Olaf
Que me vaut le plaisir de vostre visite ? On vous voit rarement dans les bois, ces temps ci...

Le Magicien tira une bouffée de sa longue pipe et lacha des volutes qui s"envolèrent entre les poutres de la maisonnée en prenant la forme d'un chêne, du moins c'est ce qu'il sembla à Olaf qui restait au pas de sa porte n'osant avancer.

En effet, on ne m'y voit pas ! Mais cela ne veut pas dire que je n'y suis pas, n'est ce pas ?
Il regarda fixement Olaf avec ses yeux bleus percant sous des sourcils broussailleux.
Je suis là pour affaire, messire Olaf ! Il me semble avoir ressenti une activité...magique aux alentours et cela m'interesse. Peut être pourriez vous me renseigner ?

Olaf fit un pas en avant, surveillant de l'oeil les volutes qui mettaient un temps fou à se disloquer, et tira une chaise vers lui. Aprés en avoir vérifié la solidité - Le Magicien n'etant jamais à cours de frasques - il s'effondra sur la chaise et murmura en baissant la tête:

C'est pas mon jour !
_________________
Arte salua discrétement Danjam qui était venu écouter son bien aimé conter . Il racontait si bien les contes qu'il était difficile de ne pas s'arrêter pour l'écouter . Elle était fière d''etre a ses cotés
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